Retour dans les Ardennes

Le film s'ouvre sur un homme traqué dans une foret avec un sac. Il est sur un pont, il va sauter. Il vient vraisemblablement de braquer un fourgon de transport de fonds. Lea Drucker arrive pour enquêter dans cette petite ville des Ardennes où l'usine principale est en grève et occupée depuis de longues semaines. Un mouvement soutenu par les éboueurs et la population, la bourgade est à l'arrêt. Paul Ligre (Bastien Bouillon) arrive à ce moment là et fouille la foret, ça fait 15 ans qu'il n'est pas revenu dans sa ville natale suite à un gros conflit familial. Il était l'ami de l'homme traqué, Jonny, et de l'ouvrière Charlène (Marion Barbeau).

Le film est construit avec une narration de flashbacks, 15 ans auparavant, on suit donc les 3 ami·es à deux époques. Et autant ça marche bien pour Marion Barbeau et Jonny, autant c'est plus dure avec Bastien Bouillon qui fait tout le temps 15 ans. Et puis les allers/retours entre les périodes sont très nombreux peuvent fatiguer et casser le rythme.

A part ça, on a l'impression d'être dans un vieux polar social qui mêle histoires de famille, amitié transclasse, et lutte. Y'a du Nicolas Mathieu là dedans et c'est plaisant. La ligne politique est claire et tenue. La chute est très réussie.