Un métier sérieux raconte l’histoire d’une bande de profs et de leur tribulations dans le collège où ils travaillent, en banlieue parisienne. C’est le dernier film de Thomas Lilti, dont j’avais beaucoup aimé « Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part ».
J’ai trouvé qu’Un métier sérieux était un film de surface. Les personnages m’ont très peu convaincue. Aucun d’eux ne m’a touché. Pas même Louise Bourgoin, en prof de SVT étriquée et dépassée par sa vie de famille (au contraire même je la trouve agaçante). J’ai eu l’impression de suivre l’accumulation de tout un panel d’histoires qui pourraient arriver à tout un quidam prof (bien que ce quidam ne soit pas chanceux si effectivement il lui arrive tout ce qu’il semble arriver aux profs dans ce collège) : une prof qui pète un plomb, un élève difficile qui dépasse les limites et se fait exclure, un élève qui manque à l’appel, un professeur qui manque de se noyer en classe verte (ou bleue, puisque c'était une classe à la mer), les tribulations amoureuses au sein du corps enseignant, une mutation professionnelle (qui est d'ailleurs juste évoquée sans être creusée du tout), etc. Je n’ai absolument pas compris pourquoi (encore !!) ajouter une pseudo romance entre la prof de maths, jouée par Adèle Excharpopoulos, et le nouveau prof de maths, Vincent Lacoste, ni entre les deux profs de sport. Tout au long du film, nous n'avons que la vision du corps enseignant, non pas que cet angle d'attaque ne me dérange, mais a aucun moment les parents ne semblent exister dans cette comédie dramatique qui ressemble plus pour moi à un documentaire fantasmé).
En somme, aucune idée n’est menée à bout à mon sens, et j’ai plutôt l’impression d’avoir perdu mon temps . C’est un énième film sur les profs et les élèves récalcitrants qui n’apporte rien de neuf. Il n’est ni drôle, ni touchant, ni rien. Je mets tout de même la moyenne car j’ai trouvé les acteurs plutôt justes dans leurs jeux.