A pas confondre avec Le deuxième Souffle de Melville, ce petit indé nouvelle vague (A bout de souffle / second souffle, hein) est anecdotique et justement marquant de par ce côté anecdotique. Beaucoup de bruit pour rien, finalement il ne va pas se passer grand-chose au cours de la parenthèse enchantée de ce quadra habité par le démon de midi. Tout finit comme cela commence, il n’aura pas appris grand-chose, sinon qu’il a fait un choix et accepté les conséquences. Le thème musical renforce l’aspect nostalgique, tout comme la photographie en tons délavés. Très triste, habité d’une profonde solitude. Par Gérard Blain, l’acteur qui incarna Le Beau Serge de Chabrol, l’un des films initiateurs de la nouvelle vague, non mais vous voyez comment tout s’emboîte parfaitement ?