Un tour chez ma fille est la suite du film Retour chez ma mère, qui a rencontré un certain succès lors de sa sortie en 2016. Je me souviens avoir beaucoup rigolé face à certaines scènes aux répliques cocasses (la fameuse tourte picarde !) et c'est donc aveuglément et sans déplaisir que je me suis lancé à la découverte de ce deuxième volet. Bon, y'a pas à tortiller, même si on ne boude pas le fait de retrouver les mêmes personnages, cette suite n'égale pas son prédécesseur et peine à convaincre sur sa totalité. Le long-métrage raconte comment Jacqueline, en plein travaux dans son appartement, est contrainte d'aller vivre "quelques jours" chez sa fille ainée et son gendre. Alexandra Lamy n'est plus de la partie et les rôles secondaires de la soeur et du gendre prennent la relève ! De façon prévisible, les rôles sont donc inversés. Dès le départ, on sent le côté réchauffé et le manque d'inspiration et/ou de moyen. Alors que le premier film se distinguait par son huis clos, celui-ci a du mal à trouver sa singularité. J'avoue avoir été déçu, en premier lieu, par la mise en scène d'Eric Lavaine, très ordinaire et sans relief qui s'apparente beaucoup trop à un téléfilm d'après-midi insignifiant. Et ce n'est pas avec les quelques plans des Calanques qu'on va crier à l'originalité. Le scénario a du mal à prendre et j'ai trouvé que les acteurs cabotinent beaucoup. Josiane Balasko la première ! C'est dommage car j'adore l'énergie de l'actrice en règle générale, mais là, on y croit à peine... Sa relation mère/fille avec Mathilde Seigner n'est pas très fouillée, ni vraiment touchante. C'est même assez superficiel, voire anecdotique. Pour une fois que cette dernière ne passe pas son temps à jouer les râleuses de service. Jérôme Commandeur, par contre, réussit à nous enlever quelques rires grâce à un quiproquo rigolo poussé à l'extrême ! Ce qui nous sauve du foirage total. C'est vrai, je fais mon difficile mais je reconnais que Un tour chez ma fille se laisse tout de même regarder et permet de se vider la tête, sans trop s'ennuyer. C'est juste que ça manque d'exigence, d'enjeux et de sincérité, en tout point de vue. Là, on sent que ça surfe sur la vague du succès commercial du premier, et que ça se repose sur ses acquis sans chercher à se distinguer des comédies standards.

alsacienparisien
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le 17 juin 2021

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