Plein de points négatifs, mais pourtant se laisse carrément regarder !

Certes, « A good year » sonne assez cliché, en faisant de Londres une ville sombre, pluvieuse, submergée par le capitalisme et ses grands requins, et en faisant de la France une globalité provençale, sous le soleil chaud et les décors magnifiques. C’est assez restrictif, je vous l’accorde. Ridley Scott a tout de même accordé une soirée en Provence sous la drache, et un jour londonien sec et lumineux… C’est mieux que rien !

Point de vue visuel, ce film m’a été assez agréable à regarder, très beau cadre, contraste sympa, mais petit hic : les quelques accélérés amateurs qui décrédibilisent un peu le réalisateur. En parlant de décrédibilisation, sérieusement, pourquoi avoir passé du Alizée dans la première partie ?! C’était sûrement censé être drôle, mais j’ai plutôt ressenti ça comme de la ringardise à l’état pur, et encore un énorme cliché envers la France.

Donc en gros, le début du film est basé sur des stéréotypes, donc ne le rend pas très intéressant. Mais, il y a un mais, le film en lui-même n’est pas mal foutu, et contrairement à ce que l'on pourrait croire, l’histoire n’est pas basée sur la romance entre Crowe et Cottilard, mais sur la nostalgie de ces années passées, en parallèle aux regrets. Il y a aussi cette part d’adaptation du personnage (malheureusement encore en mode cliché ici, vu qu’il passe de Monsieur aigri méchant capitaliste à Monsieur gentil courtois, la caricature du bon français en somme)
Pour reparler de la romance, point positif, c’est qu’elle ne commence pas dès le début, et n’est pas le point central, le pilier du film. Elle est peut-être un peu clichée (en même temps dans la vie réelle l’amour reste aussi très cliché, je sais de quoi je parle) mais franchement ça passe encore. Un point important à noter : les scènes de meublage. (match de tennis), juste aucun intérêt.

Point de vue jeu d’acteur, Cottilard n’est pas déplaisante ici, par contre, Russel Crowe n’est vraiment pas fait pour jouer le gentillet lover, ça passe difficilement à l’écran, surtout connaissant ses anciens rôles qu’il incarnait avec succès. Non en fait, son côté lover peut quand même passer, le pire sera son côté un peu « gogol qui a du mal à s’adapter » qui fait un peu…pitié.

En fait en développant ma critique, je me rend compte qu’elle est carrément négative, alors qu’au final le film ne m’a pas déplu, ça passe bien, et on passe vite outre les clichés car ils auraient pu être bien plus radicaux. Et merde, j’ai quand même un dernier point négatif à souligner , la fin : NULLE, à croire que Ridley Scott avait autre chose à faire et a préféré la bâcler vite fait bien fait. Dommage car outre le début, le film était bien sympathique.

CCL : assez cliché, mais se laisse regarder sans problème