Un soir d'été, dans un quartier populaire New-yorkais...

... un jeune garçon dort sur l'escalier de secours. C'est alors qu'il voit un meurtre chez le voisin mais, étant habitué à raconter des histoires, ni ses parents, ni la police ne le croient...


Basant son histoire sur le concept du garçon qui criait au loup, Ted Tetzlaff braque sa caméra sur ce jeune gamin qui va se retrouver dans l'inconfortable situation de n'être cru par personne et notamment ses parents. Plus les péripéties avancent et plus il va se retrouver seul, alors que les meurtriers vont commencer à se douter de quelques choses. Assez vite, il rend ce gamin intéressant et attachant, que ce soit par son obstination et la façon dont on compatit vis-à-vis de la manière par laquelle il va se retrouver seul.


Dans ce film assez court et plutôt bien ficelé, Ted Tetzlaff maintient un semblant de suspense et construit son récit de manière classique et efficace où l'étau se referme peu à peu autour du gamin. Distinctement scindé en deux parties, Tetzlaff ne le lâche pas et tend d'abord à montrer sa vie chez lui et dans son entourage C'est aussi là l'un des côtés les plus intéressants du film, il reste régulièrement dans l'immeuble même de ce New York populaire où les escaliers de secours permettent de faire un lien direct entre les différents étages


Beaucoup d'idées mais pas toujours bien exploitées, telle celle du voyeurisme ou la psychologie des personnages. De plus, le film se permet beaucoup de facilités scénaristiques où finalement même les parents du gamin accentuent le danger qui le guète. Néanmoins, c'est plutôt bien rythmé, efficace et si parfois ça manque de tension, la dernière partie est suffisamment convaincante pour rattraper le reste. L'imagerie du film est assez réussie, que ce soit l'immeuble, les ruelles sombres ou la façon dont il exploite bien le bâtiment et ses possibilités. La photographie en noir et blanc est propice aux divers jeux d'ombres et de lumières que se permet Ted Tetzlaff.


Un film court, fort intéressant et plutôt original malgré quelques défauts d'écritures, rattrapé par la maîtrise de Tetzlaff derrière la caméra qui exploite plutôt bien le cadre de ce quartier populaire de New York.

Docteur_Jivago
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le 19 mars 2016

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Docteur_Jivago

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