Parfois on regarde un film en sachant perfectamente que ce n’est pas du grand cinéma… et malgré tout, on se surprend à rire plus que prévu. C’est exactement ce qui m’est arrivé avec Playdate. Ce n’est ni malin, ni original, ni ambitieux, mais il y a dans sa maladresse quelque chose d’assez sympathique. Peut-être est-ce ce mélange d’action absurde, de situations ridicules et d’acteurs qui ont l’air de simplement s’amuser.
J’ai surtout appuyé sur “play” parce qu’Alan Ritchson est au casting, et franchement, il m’a étonné. Il a un sens du comique très naturel, jamais forcé. Cette énergie de “grand gamin” —un peu brute, un peu tendre— fonctionne étonnamment bien ici. Le film vit surtout grâce à lui : quand il est à l’écran, tout coule mieux; quand il n’y est pas, on voit beaucoup plus les faiblesses.
L’humour est simple. Très simple. Du genre à te faire dire : “Pourquoi je ris à ça ?” juste avant d’éclater de rire une deuxième fois. Mais dans une comédie comme celle-ci, obtenir des rires sincères, c’est déjà une victoire. Elle ne prétend jamais être brillante ou révolutionnaire : elle veut juste divertir, et cette honnêteté joue en sa faveur.
Sur le plan technique, rien d’exceptionnel. Le scénario est minimaliste, les scènes d’action avancent toutes seules, et certains moments semblent totalement improvisés. Mais comme le film ne te demande jamais de le prendre au sérieux, tu pardonnes beaucoup de choses. Il y a des comédies qui s’efforcent tellement d’être intelligentes qu’elles deviennent pénibles —celle-ci, au moins, sait très bien ce qu’elle est.
Je ne m’en souviendrai probablement plus la semaine prochaine, et je ne pense pas que quelqu’un s’en souvienne longtemps. Mais pendant sa durée, elle m’a arraché plusieurs vrais rires, et c’est plus que beaucoup de comédies plus “importantes”. Parfois, un film idiot, c’est juste ce qu’il faut.