Paparodie

Dans une époque où foisonnent reboots et remakes dont l’imagination fait passer Mozinor pour un génie, il est bon de revenir à la base de la parodie.

Nous sommes en 1886 avec un Georges Méliès qui réalise alors son tout premier court-métrage et, par la même occasion, la toute première parodie du monde en pied-de-nezant à la doublette : Dickson avec son «Barber Shop» & Les Frères Lumières avec leur «Party Cards»

Plutôt que de simplement reproduire, il les améliorera avec sa touche personnelle. La «Mémél touch» qu’on disait à l’époque askip. Il reprend Party Cards, ajoute un fumeur, et démontre que le cinéma est l’art du mouvement à travers ce clopeur qu’expire sa fumée.

Puis quand les frères Lumière servaient des coupes de champagne, Georgy sort les verres de sky pur comme un bonhomme.

Concernant le Dickson, il va se jouer de la scène du journal, lorsque celui-ci regarde un article et rigole. Toujours dans une idée de capter le mouvement, il se moquera gentiment en reproduisant mais en faisant surjouer ses acteurs.

Bref, ce film ne repose pas sur grand-chose si ce n’est de faire toujours plus dans la démonstration. C'est le résultat d'un concours de sexe qui écrase tout autant ses prédécesseurs qu'il ne trouve raison d'exister qu'à travers eux. Un petit fuck taquin d’un Méliès pourtant pas si méchant, puisqu’il a préféré invité ses potes jouer plutôt que la tapineuse du bourg.