Corps en sursis
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C'est marrant hein ?!
Un film insulaire. Réalisateur né à Ajaccio, acteurs corses. Et pourtant, on se croirait presque devant un film bobo-intello parisien.
Les mêmes discussions stériles auxquelles on assiste. Dans ce film, elles sont particulièrement longues, souvent très élevées au niveau du son, pas des dialogues...
Et bien sûr, elles sont filmées de façon statique... Tout comme beaucoup de scènes de ce film lent (tranquille comme la vie en Corse, ma foi). Exemple flagrant : une virée en voiture des 5 amis apprentis terroristes (en vrai, ils ne font peur qu'à leur mère). Pendant une bonne quinzaine de secondes, on les voit à travers le pare-brise, ne dire rien, le soleil les éclaire. Une musique électro un peu cheap, couvre ce passage. On dirait un clip...
Un film nul, vous me direz, vu le portrait que j'en fais ?
Non, faut pas abuser, les acteurs sont plutôt bons, voire très bons. Et sont authentiques, avec leur accent, leurs phrases sorties en Corse.
Y a un semblant de suspense aussi et quelques secondes de tension à un moment. Pas de quoi faire pâlir David Fincher je vous rassure...
En fait, on sent le film qu'a été tourné avec des bouts de ficelles. Il n'y a quasiment aucune action. Seulement des idées... mais pas vraiment de cinéma.
On a rien pour s'accrocher à un événement historique (Eyrignac, Colonna)... Aucun de ces noms, n'est cité... Rien.
La période est floue. Fin des années 1990 pour le début, sauf qu'à la fin le personnage a 27 ans (à peine plus vieux qu'au début quoi) et qu'il croise une Citroën C4 Cactus (voiture sortie en 2015 ou 2016, je dirais)... Bel anachronisme...
Non, franchement, c'est pas top...
On sent l'influence coppolienne. Le mariage très latin par exemple. La famille. Le côté mafieux du milieu corse... Sauf que c'est vraiment cheap, on vous dit, on ne voit pas une goutte de sang...
Vraiment, n'y allez pas. Allez en Corse plutôt. Où la violence est rare...
Post Filmum : Désolé, si je n'ai pas fait de jeux de mots du genre "ça se corse", "la bataille corse"
Créée
le 15 août 2017
Critique lue 199 fois
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