Après un premier film pas mal intrigant et plutôt efficace ( Interim, court métrage étudiant auscultant la rencontre d'un homme et d'une femme dans une contrée suburbaine insituable, le tout accompagné de la bande-son jazzy de James Tenney ) Stan Brakhage tourne son deuxième court métrage dans les moyennes montagnes du Colorado, entouré de six compagnons s'essayant pour l'occasion à la comédie.


D'une durée de 30 minutes à peine et intégralement silencieux Unglassed Windows Cast a Terrible Reflection s'attarde sur quatre jeunes hommes et deux jeunes femmes se retrouvant seuls aux abords d'un étrange habitacle des suites d'une panne d'essence. Avec son argument digne d'un scénario de film d'épouvante ledit court métrage bénéficie d'un sens du montage plutôt captivant, hélas déprécié par le caractère parfois illisible de la mise en scène. Ainsi l'on se perd à tenter d'identifier tel ou tel personnage, Brakhage s'amusant visiblement à brouiller nos repères tout en cherchant un peu vainement à susciter la fascination et/ou l'effroi au travers de ces curieuses fenêtres débarrassées de toute surface vitrée.


Il est alors ainsi bien peu évident d'apposer un sens aux apparentes querelles animant le sextuor de personnages, même si l'on suppose rapidement que cette grande et vaste demeure isolée tient du parfait archétype de la maison hantée. Fort peu limpide et pas toujours réellement abouti ce deuxième court métrage du très prolifique Stan Brakhage fait néanmoins figure de jolie curiosité. A voir pour se faire un avis.

stebbins
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le 19 juin 2023

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