J’ai un peu de mal avec l’immoralité assez constante de Mamoru Watanabe. Se centrer sur la beauté de Jun Miho (1er film) comme il le refera avec Kazumi Kawai ne suffit pas à camoufler le caractère malsain du film, du viol de la copine à l’assassinat du voyou. Ici encore, le scénariste Kazuo ‘Gaira’ Komizu livre une histoire simpliste avec peu de dialogues et des scènes frisant le racolage. Restent quelques moments forts : Emi de retour chez ces agresseurs, le dialogue qui suit entre Emi et Mari sur le pont. Il est dommage que Watanabe s’égare sur la plastique, certes remarquable de Jun Miho, plus frivole mais plus sûre d’elle. Il aurait dû rester sur le personnage d’Emi, la copine qui garde le sac, qui vit le vrai drame physique et moral et dont Mieko Aoki, trop peu connue, porte la fragilité. Kayoko Sugi, la mère (encore !) de Mari bénéficie d’une scène avec son époux dont on se demande ce qu’elle apporte au film. Enfin, la prostitution si elle n’est pas directement évoquée, n’est pas loin pour l’une comme l’autre… encore une autre ambiguïté.
Dans le genre « Rape and revenge » avec passage à l’âge adulte, on préférera Girl’s Pleasure: Man Hunting à ce film qui sent fort l’exploitation complaisante de jolis minois.

TeryA
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le 24 juin 2021

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