Valentino est un biopic frénétique britannique réalisé par Ken Russell, coécrit par Mardik Martin d'après Valentino, an Intimate Exposé of the Sheik de Chaw Mank et Brad Steiger qui raconte l'ascension (et la chute) de l'acteur sex symbol Rudolph Valentino interprété très judicieusement par Rudolf Noureev... vu par plusieurs femmes clament l'importance de Valentino dans leur vie et viennent lui rendre un dernier hommage sur son cercueil... Histoire conté par l'intermédiaire de flashbacks... par Bianca de Saulles (jouée par Emily Bolton) sa premiere compagne... June Mathis (jouée par l'excellente Felicity Kendal) sa découvreuse, alors qu'il était qu'un Gigolo dans un Cabaret... la Star Alla Nazimova (joué par une excellent Leslie Caron) une actrice Américano Russe Lesbienne... Natacha Rambova (jouée par la superbe Michelle Phillips) une danseuse, scénariste et costumière américaine, connue pour avoir été sa seconde épouse... Ainsi que par George Ullman (joué par l'excellent Seymour Cassel) un publicitaire qui va devenir l'agent de la Star... C'est avec frénésie que le cinéaste des films Les Diables et Tommy, restitue avec brio l’ambiance folle des années 20 et donne au danseur Russe Rudolph Noureev (Quel choix judicieux) son premier et seul grand role au cinéma... Un coup de génie du réalisateur, qui, après avoir imaginé confier le rôle très épisodique de Nijinsky à Rudolph Noureev, se ravise et lui fait endosser l’omniprésente responsabilité du rôle-titre et fait appel au danseur soliste anglais Anthony Dowell pour incarner l'interprète des Ballets Russes... Lequel donne un investissement total (pour la vertigineuse mise en abyme que lui propose Ken Russell... Malgré les réserves que son jeu, sa prononciation italo-américano-russe recueillirent à la sortie du film, on ne peut que saluer aujourd’hui sa prestation engagée, un brin exotique certes, mais à l’image du personnage qu’il incarne : ce latin lover, star du kitsch qui, entre 1921 et 1926, déclencha tant les passions que sa mort provoquera le rassemblement de cent mille fans. C’est d’ailleurs sur les efforts déployés par la police pour juguler le déferlement des pleureuses que s’ouvre le film de Ken Russell. Valentino, à partir de là, proposera foultitude de retours en arrière dans la vie de l’idole : ascension, conquêtes féminines, lunes de miel avortées, tournages de films, puis chute. Au sommet de sa gloire, Rudolph Valentino ira jusqu’à provoquer en duel un journaliste (Rory O'Neil (joué par Peter Vaughan) dans le film) l’ayant accusé d’avoir une "influence sur la jeunesse efféminée".... (Duel qui n'a jamais eu lieu car le veritable Journaliste ne s'est jamais manifesté)... Entourés par de superbes actrices (mention spéciale pour Leslie Caron et Michelle Phillips) parmi lesquelles je rajoute Carol Kane en starlette compagne du diable et vulgaire comique Fatty Arbuckle (joué par William Hootkins) qui a été accusé de viol et de la mort de l’actrice Virginia Rappe (Sodomisé avec une bouteille) et Linda Thorson qui joue Billie Streeter la premiere patronne du gigolo Valentino... et d'acteurs comme Bill McKinney qui joue le policier dans une scéne hallucinante et irracontable (Voir le film pour comprendre) de Prison... Anton Diffring qui joue le Baron Long le second patron du gigolo Valentino danseur de Tango... et Huntz Hall qui joue Jesse L. Lasky un grand producteur et cofondateur de la Paramount... Ce long métrage est un troublant jeu de miroir entre deux icônes du XXe siècle, deux Rudolph : Valentino et Noureev… A voir absolument.