Surprenant bain de sang...

Cette comédie horrifique (quoique !) réalisée par Ariane Louis-Seize (bigre... si c'est son vrai nom, on oubliera l'humour canadien...) nous a été proposée par le cinéma 7ème Art de Saint Paul Trois Châteaux, en avant-première et en soirée surprise.

Le moins que l'on puisse dire est que ce film étonnant ne manque pas de sang ni de sel. Au travers d'un cas de conscience d'une jeune vampire, interprétée par une Sara Montpetit convaincante, incapable de tuer, elle se fait exclure par sa famille et se voit contrainte de trouver un individu suicidaire consentant afin de le vider de son sang pour survivre, puisque toute véritable nourriture serait mortelle pour elle. Elle se rend donc dans une association regroupant des humains suicidaires afin d'y rencontrer une possible victime. Elle fait alors la connaissance de Paul...

Mais au-delà du cliché, ce film nous livre de nombreux états d'âme bien connus de l'adolescence en rupture avec son milieu, et baignée dans des situations classiques comme l'affirmation de la personnalité, la psychologie dépressive, la remise en question de l'autorité parentale, le poids de la famille, ou encore le harcèlement entre adolescents, etc.

A part la scène de la chauve-souris dans le gymnase qui m'a laissé perplexe, l'ensemble se laisse voir sans déplaisir.

Le film ne manque pas de rythme et de caractère et nous livre une fin finaude et plutôt bien vue, quoique presque obligatoire. L'interprétation est parfaite, avec un jeune Félix-Antoine Bénard, dans le rôle de Paul, assez touchant. Autour des acteurs principaux, on retrouve des visages classiques comme Steve Laplante, en père de Sasha, et Sophie Cadieux, dans le rôle de la mère.

Cette histoire canadienne est bienvenue car il nous revisite les codes des films horrifiques et de vampires. Un film à voir sans prise de tête.