Wall Street - L'argent ne dort jamais par NicoBax
Le cinéma d'Oliver Stone (si efficace dans les dernières décennies du XXème siècle) commence à avoir du plomb dans l'aile. Inutilement long, faussement moral, rhétoriquement discutable, le film souffre de la présence de Shia LaBeouf, décidément toujours aussi transparent quand il n'a pas l'air d'un lapin entre les phares d'une voiture (transformable ou pas). Peut être est-il le nouveau Dicaprio, auquel cas il faudra que j'attende qu'il atteigne les 40 ans pour devenir intéressant mais jusqu'à présent, l'acteur hollywoodien au nom le plus grotesque qui soit est une vraie éolienne... au moins est-il raccord avec les rêves de son personnage.
Wall Street 2 le retour de la vengeance donc. Gekko a fait de la taule, il a vu le monde (financier mais pas que) s'effondrer et il a eu le temps d'expliquer les raisons de ce drame. Maintenant il fait des conférences sur la moralité dans les finances. LaBeouf est un jeune broker super successful mais pas encore totalement rongé par l'avidité et accessoirement il se tape la fille de Gekko qui va l'utiliser pour revenir d'entre les morts où Winnie l'avait envoyé. Quand son père spirituel est poussé au suicide par le même mec qui avait envoyé Gekko en taule (Brend des Goonies... toujours aussi mauvais comédien), les deux décident de s'allier pour battre le vilain super capitaliste cynique, le tout sur fond de crise des subprimes.
C'est vraiment du cinéma de la fin des 90's, limite une impression d'être dans "Skulls, 10 ans après", aussi bien au niveau de l'écriture que de la réalisation (au secours les tentatives de transition funky). Entre la quête du père de LaBoeuf, le double jeu de Douglas (qui cabotine à n'en plus finir) et l'unidimension de Winnie, on a l'impression qu'on nous sert les restes de la semaine passée. Et ce n'est pas la catastrophique happy end qui viendra sauver Wall Street du crash.