Wave
6.6
Wave

Court-métrage de TJ O'Grady Peyton et Benjamin Cleary (2017)

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Quand l'émotion laisse sans voix...

Wave, un court-métrage de 13 minutes réalisé par Benjamin Cleary et TJ O’Grady Peyton raconte l’histoire d’un homme, miraculé d’un accident de la route qui se réveille de son coma alors qu’il ne présentait alors aucun signe de rétablissement. Le plus étrange dans l’histoire restant encore ce qu’il dit alors aux médecins : Absolument rien de connu, un langage structuré composé de mots et de formules récurrents et identifiables mais absolument rien de commun avec aucune langue existante ou ayant existé, personne ne comprend le pauvre homme ! Même les meilleurs linguistes du pays en restent sans voix. C’est incompris de tous que l’homme retourne à son ancienne vie dans laquelle il devra élaborer des astuces pour se faire comprendre à l’aide d’images. Désespérément seul, il décide de tourner un appel à l’aide qu’il poste sur YouTube. C’est alors édifié qu’il reçoit des dizaines de commentaires haineux, moqueurs et mesquins. Abattu, il baisse les bras. Mais c’est alors que sa bouteille à la mer trouve son destinataire : un autre homme parlant lui aussi cet étrange dialecte. C’est incarné par TJ O’Grady Peyton lui-même que l’homme se rendra compte qu’il n’a strictement rien en commun avec son « sauveur », un homme obèse, amateur de football, raciste sur les bords, pensant que la culture est une perte de temps monstrueuse et par dessus tout très peu préoccupé par son hygiène. C’est donc le cœur lourd qu’il le renvoie d’où il vient pour retourner à sa vie monotone et silencieuse. Mais alors que, par curiosité, il retourne voir la vidéo postée quelques mois plus tôt, il constate qu’elle a explosé en vues et en commentaires de soutien.
Benjamin Cleary et TJ O’Grady Peyton nous livrent un véritable OVNI cinématographique, très étrange mais tout à fait passionnant et emplit d’émotion.
On nous donne à voir un film singulier, tant dans ses choix de cadres et de photographie que dans sa narration. La voix off du narrateur sonne toujours juste pour nous décrire l’émotion que l’homme ne peut pas exprimer par lui-même. Elle exprime tout, du récit de son étrange vie, de ses passions et habitudes à son désespoir muet de ne jamais attirer l’attention de personne.
Pour clore l’histoire par un habile retournement de situation, on a droit à une véritable ode à la solidarité tout à fait actuelle car elle passe par Internet. L’homme reçoit des milliers de commentaires de soutien, on nous montre qu’Internet peut aussi bien être le messager de la haine que celui de l’entraide.

ValentinPereira
9
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le 26 févr. 2018

Critique lue 423 fois

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