Ah le voilà, le fameux film, à chaque édition de festival, dont on se demande comment la sélection s'est faite, tant le niveau est bas dans ce navet accompli. Deauville, vous nous en devez une. We Burn Like This est une catharsis abusive de la part de la réalisatrice, qui mélange : absence totale de rythme, actrice principale qui joue mal (un vrai téléfilm du matin), thématique de la religion aussi fine qu'un bulldozer, et des situations grotesques qui s'enchaînent (en peu de temps, elle tombe quand même sur un néonazi, ressasse l'Holocauste, assiste à un discours victimisant d'un rabbin... Ah retenue, quand tu nous tiens...). C'est la véritable gangrène du film : sa complainte judaïque (car oui, d'après We Burn Like This, être Juif correspond forcément à une position d'éternelle victime) dure à n'en plus finir, prend des formes exubérantes (les situations sont totalement improbables compilées sur une seule personne en si peu de temps, à moins d'être la pire poissarde du monde) et nous lassent à une vitesse record. Certains ont ronflé pendant la séance, tandis qu'on regardait notre montre sans arrêt en se demandant comment 1h20 peuvent paraître aussi longues. On brûlait d'envie de quitter la salle.