Une bonne comédie britannique
The bachelor week-end est un film qui traite avec finesse de l'amitié masculine. Là où on aurait pu s'attendre à un séjour moucheté de blagues grasses et de rituels stupides, on trouve, avec surprise, une description des rapports assez raffinée et véritable. On assiste à une belle peinture de la pudeur masculine et on se surprend à y retrouver des portraits d'hommes que l'on connait.
L'histoire réserve aussi son lot de surprises et de retournements qui ne sont pas cousus de fil blanc. Très souvent, j'ai bien ri, car les situations sont assez crédibles pour avoir été connues ou imaginées et les personnages ne sont pas des archétypes débiles et creux. Le traitement de l'homosexualité du frère se fait aussi avec beaucoup d'intelligence et se contente d'exposer sans stigmatiser. En fait, tous les personnages sont plutôt attachants, on découvre progressivement leurs faiblesses et aspirations et j'ai ressenti beaucoup d'empathie pour eux. Même le personnage de Machine, initialement insupportable finit par devenir touchant.
J'ai beaucoup aimé également de pouvoir découvrir les paysages irlandais, et j'ai trouvé que ce décor donnait à l'histoire un côté décalé et romanesque. Les références à U2 sont aussi bien sympathiques, c'est appréciable de retrouver des titres que l'on connait dans des films, on se sent un peu comme chez soi. Le film est drôle, c'est une bonne comédie, sans jamais verser dans le lourd ou le pathos.