Comme la vie, le cinéma vous fait parfois de beaux cadeaux. De ceux qu’on n’oubliera pas. Ce film serait comme un premier baiser. Pas celui de la cour de maternelle. Plutôt de ceux qu’on roule à l’arrière des voitures. On en sort vidé, pas interloqué. Un film plus charnel que cérébral en quelque sorte. Histoire, mise en scène, interprétation, montage : tout concourt crescendo sur la même piste, vers le même but, sur le même tempo. C’est la marque des chefs d’œuvre. Quand la forme et le fond se confondent avec élégance et discrétion. Éloge de la perfection par l'obstination et l’assurance de sois, c’est à la fois le sujet du film et le film lui-même.
Car comment être sûr qu’on ne va pas emmerder le public avec un batteur de jazz omniprésent. Comment prendre ce risque sans hésitation, avec conviction si vous ne tendez pas vers la perfection.
Je ne vois qu’un seul problème. Damien Chazelle a mis la barre très haute et on ne pourra qu’être déçu par son prochain film…
P.S Whiplash me fait énormément penser à un film oublié de FF Coppola : Tucker, sorti en 88.