Preux qui restent
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Ceux qui restent
À la toute fin de l’année 1970 et alors que l’académie Barton ferme ces portes pour le temps des fêtes. Le professeur d’histoire Paul Hunham (Paul Giamatti) qui est détesté par tous se voit obligé de rester pour surveiller les étudiants qui sont délaissés par leur famille. Il sera assisté dans cette tâche par la responsable de la cafétéria Mary Lamb (Da'Vine Joy Randolph).
C’est dans ce contexte et durant ces 2 semaines de vacances, qu’il va finir par prendre sous son aile le turbulent Angus (Dominic Sessa). Ensemble, ils vont petit à petit créer des liens non sans heurte qui vont mener à les faire évoluer mutuellement.
Mais quelle jolie proposition que nous offre le réalisateur Alexander Payne avec cette comédie festive tout droit sortie des années 80. L’ambiance et l’esthétisme des films de cette époque est parfaitement retranscrit dans chaque fibre de cette œuvre. Il n’y a pas à dire, on est devant quelque chose de totalement chaleureux et réconfortant à souhait avec une certaine touche de nostalgie d’une époque révolue.
On pourrait croire que reprendre les codes des comédies d’une ancienne époque ferait redite et donc peu inspiré, mais en bout ligne il n’en est rien! Payne nous déballe un récit à la fois rafraichissant, sincère et touchant avec comme trame de fond des âmes solitaire et errante durant le temps de Noël en quête de paix intérieure. J’ai l’impression qu’une telle proposition pourrait devenir un classique du temps des fêtes pour l’expérience unique et agréable qu’elle procure.
Il faut aussi souligner les performances du trio principal qu’on suit d’un bout à l’autre de ce ‘’ Ceux qui restent’’. D’abord, Paul Giamatti est juste magistral dans ce rôle d’un professeur aigri, antipathique et alcoolique, mais possédant au fond de lui un grand cœur. D’ailleurs, son duo avec Dominic Sessa est touchant et ce dernier contribue à le rendre des plus attachant. Sessa lui nous fait ressentir sans mal le mal être et le désir d’attachement de son personnage. C’est une excellente performance que ce jeune acteur nous offre ici.
Pour terminer et qui complète agréablement bien le duo central, Da'Vine Joy Randolph en Mary Lamb. Elle apporte autant de joie que de tristesse à l’ensemble et ce de manière totalement convaincante. Je ne l’avais jamais vu dans un rôle avec autant de retenus et de nuances. Il va sans dire que ce personnage lui va comme un gant et elle devrait assurément en incarner plus souvent.
En somme, ce ‘’Ceux qui restent’’ se révèle être une vraie perle du 7e art. Certes n’est pas une énorme production, mais c’est justement par sa simplicité et son authenticité que cette œuvre brille autant. Le tout est de plus porter par des d’excellentes performances de ces acteurs avec en tête Paul Giamatti dès plus mémorable. Allez découvrir ce long-métrage sans attendre avec votre boisson chaude préféré et une bonne couverte douillette pour la meilleure expérience possible!
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Créée
le 18 nov. 2023
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