Un duo de stars ? Non, une leçon de charisme.
Wolfs, c’est ce genre de film qui te rappelle pourquoi tu aimes le cinéma populaire quand il est fait avec style, précision, et intelligence. Jon Watts, loin des effets numériques de Spider-Man, resserre l’étau ici autour d’un scénario minimaliste mais diablement efficace : deux nettoyeurs de scène de crime, engagés pour la même mission, se retrouvent à devoir cohabiter... alors que le mort n’est peut-être pas si mort que ça.
Le film joue comme une pièce de théâtre tendue, où chaque regard devient un duel, chaque mot une lame. Brad Pitt et George Clooney n’ont jamais été aussi précis, aussi complémentaires dans le conflit comme dans l’humour. Leur alchimie est une évidence, mais ici elle sert un récit plus sombre, plus nerveux que leurs collaborations passées. C’est drôle, oui, mais toujours au bord du précipice.
Jon Watts filme comme un horloger : cadrages soignés, tempo millimétré, mise en scène élégante sans esbroufe. La photographie, très contrastée, rappelle certains polars des années 2000, avec ce petit goût de Soderbergh dans l’ombre.
On sort de Wolfs avec le sourire, le cœur qui bat un peu plus vite, et surtout cette sensation rare : celle d’avoir vu un film simple, tendu, rythmé, avec deux acteurs au sommet, mis au service d’une vraie histoire.
Ce n’est pas un chef-d’œuvre, non. Mais c’est un bijou de savoir-faire, une pièce de cinéma que je reverrai avec plaisir.