Le Combat de l'Immortel réussit-il le tour de force d'être encore plus nul que la première mouture déjà bien dégénérée ? Difficile de statuer tant les abysses de médiocrité explorées différent d'un opus à l'autre.

Dans le premier c'est simple, tout était plutôt raté, l'histoire, les personnages secondaires, les combats, tout. Néanmoins vu que le film déçoit d'emblée, on n'a pas ce sentiment d'explosion en vol comme avec le second.
Attention ça spoile:

Wolv 2 a pour moi, une bonne, voire très bonne première partie. Le choix du Japon est assez rafraichissant, l'introduction est efficace, les combats sont corrects bien qu'édulcorés et surtout .. Wolverine devient mortel.
Ca c'était vraiment une bonne idée qui pouvait redonner de l'enjeu aux scènes de combat.
S'en suit un road trip dans un Japon bucolique où le filme flirte avec ... le contemplatif ? Mais yeah, vas-y prends des risque Hollywood, fuck yeah même !

Oui mais non, le faux raccord des baguettes (faux raccord de 2013 haut la main) sonne le glas de la mélancolie et le retour en fanfare du cahier des charges. Déjà dans la première partie, quand on voit l'archer sur le toit on sent planer le spectre de l'intrigue parallèle.Oui, parce que quand on voit comment la plupart des blockbusters arrivent à se prendre les deux pieds dans le tapis avec une intrigue simple ça sent vite l'écurie quand les fils/gros cordages narratifs se multiplient.

Bingo, en une heure on réussira à caser:
-une relation amoureuse bien forcée et à la moralité douteuse
-une violence tellement insoutenable qu'elle est déboutée en hors champ
-des ninjas qui se déplacent en essaim et par petits saltos nanards (en 2013 putain)
-des personnages qui n'ont juste aucun sens, on nous monte en épingle l'honneur, la morale et la sagesse japonaise pour finir avec un père qui veut tuer sa fille pour récupérer une entreprise, un vieux qui cherche à tuer l'homme qui lui a sauvé la vie durant la guerre (parce qu'être immortel, c'est cool, mvoyez)
-un amour d'enfance qui a besoin d'un couteau dans la cuisse pour se rendre compte qu'en fait les délires du vieux ça va bien cinq minutes (cas pathologique de bipolarité fulgurante)
-un robot samurai en adamantium. Un putain de robot samurai en adamantium.

Pour moi c'est surtout l'écriture des personnages qui est impardonnable, leurs enjeux sont ridicules, leurs personnalités se tordent pour les besoins du scénario et au final le seul avec des émotions d'humain normal c'est le mutant.

En conclusion, un extrait exclusif de la direction artistique du film "Hugh, rate pas ta prise de masse parce qu'on a pas grand chose derrière".

5/10, pour la première partie.

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le 26 juil. 2013

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