Lost in youth translation

La quarantaine bientôt sonnante, Mavis Gray n'a pas l'air de vouloir grandir. Elle se réveille tous les matins sans trop prévoir le lendemain, jusqu'au jour où elle reçoit un faire-part de naissance de son ex, qu'elle compte bien reconquérir.

Ces réveils tardifs, ces cassettes audio, ces rajouts capillaires. Mavis reste plantée dans cette adulescence, la même à qui sont destinés ses romans de vampires à l'eau de rose. Il fallait qu'elle vive cette aventure par elle-même pour se remettre en question.

Au début, il y a un peu de Sofia Coppola en Jason Reitman. Comme dans Somewhere ou Lost in Translation, des plans fixes et silencieux pour des personnages isolés, qui ne savent pas trop où ils en sont, mais une mise en scène riche en symbolique pour souligner le propos.

Charlize Theron, oscar de la meilleure actrice, est glaçante. Elle a la capacité d'en dire beaucoup sans trop exagérer ses expressions, et cela passe essentiellement par le regard. Seulement, l'ambiance n'est pas au beau fixe. De faibles rebondissements et de l'énergie à contre-emploi par moments, font de The Young Adult la triste synergie d'un anti-conte et d'un ton trop dépressif pour captiver le spectateur jusqu'au bout du film.