Zero
7.2
Zero

Court-métrage d'animation de Christopher Kezelos (2010)

Christopher Kezelos nous fait découvrir un univers en pelote de laine où nos sentiments s’emmêlent, s'attachent et se froissent. L'histoire nous rappelle évidemment celle de Nathaniel Hawthorne, où la “Scarlet Letter” n'est plus une lettre mais un chiffre que le personnage principal porte en croix sur sa poitrine comme un marqueur identitaire et social. Il n'est rien. Il ne vaut rien. Il est Zéro. Ce chiffre le définit et détermine sa place dans le monde et son avenir. Avenir inexistant clairement affiché dès les premiers mots du narrateur (“Zero possibilities”) qu'il ne peut même pas combattre. Il semble seul, entouré de chiffres bien plus importants que le sien qui ne cessent de lui rappeler son “état”. Il grandira invisible, jusqu'à ce qu'il rencontre une autre Zéro. Son existence prend tout à coup du sens. Ignoré bien sur par la société, il découvrira un nouveau chemin en se laissant guider par ce noble sentiment qu'est l'amour, où le soi disparaît pour laisser place à quelque chose de supérieur : [Spoiler Alert!] L'INFINI. Ces deux zéros s'assemblent et dépassent l'entendement humain, limité par des barricades qu'il a lui même dressé. Dans une hypocrisie qui fait mal aux yeux, la société finira par s'incliner et réhabilitera les Zéros, qui ont trouvé leur voix à travers l'art et les possibilités qu'il offre et que peu savent saisir.

Malgré un “Happy Ending” attendu et un peu trop mélodramatique, Zéro, reste une belle critique du conditionnement social de l'Homme qui nous fait de nouveau réfléchir sur les problématiques bourdieusiennes d'un déterminisme social qui persiste.
Margaux2804
9
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le 29 déc. 2014

Critique lue 603 fois

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Margaux2804

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