Visiblement éreinté par le fait d’avoir dû travailler sur deux projets qui n’étaient pas de son cru, Noboru IGUCHI revient avec Zombie Ass, son troisième film de 2011, et on peut dire qu’il veut rattraper le temps perdu en proposant cette folie cinématographique en roue libre totale.
Après une scène d’ouverture qui nous met rapidement dans l’ambiance du film – un savant fou faire vomir un zombie dans la bouche de sa fille – s’ensuit un générique hautement psychédélique que l’on peut voir comme une déclaration d’amour de Noboru IGUCHI au postérieur de ces dames.
Emmené par casting féminin de qualité sûrement davantage motivé par la plastique hypnotisante des actrices que par leurs talents de comédiennes, le film nous présente une héroïne badass en uniforme d’écolière, ce qui ne manque pas de nous rappeler l’immense The Machine Girl, film qui a propulsé Noboru IGUCHI sur le devant de la scène.
Dans Zombie Ass, tout est prétexte à la mise en avant des attributs physiques des actrices ; la scène lançant les péripéties n’étant pas avare en gros plans sur le décolleté pharaonique de la gravure idol Asana MAMORU.
À partir de ce moment du film, les hostilités sont lancées et tout s’enchaîne à 100 à l’heure. Nos protagonistes se retrouvent pris au piège, attaqués par une horde de zombies lançant des excréments. Noboru IGUCHI reprenant allègrement à son compte tous les codes du film de zombies afin de les adapter à son univers scatologique. Entraîné par une bande-originale 80’s et des effets spéciaux habilement dosés entre trucages à même le plateau et effets numériques, Zombie Ass ne relâche jamais le rythme et nous entraîne de scène en scène, relevant à chaque nouvelle péripétie le niveau global de n’importe quoi. Le point culminant de cette surenchère rigolarde étant sans conteste le viol du personnage interprété par la charmante Mayu SUGANO par des tentacules monstrueuses, nous offrant ainsi une véritable scène de hentai live aussi fascinante que déstabilisante. De même, l’incontournable Asami répond présente au casting et n’hésite pas à donner de sa personne dans une scène d’action délirante où l’on voit finalement davantage son postérieur que son visage.
Si Zombie Ass assume son côté ouvertement débile, il ne se moque pas du spectateur pour autant. Un travail poussé est fait sur la réalisation et les effets spéciaux mais également et surtout sur les chorégraphies ; le combat entre l’héroïne et la fille du savant fou nous offrant une scène digne des films d’actions les plus budgétés.
Le film s’achève en apothéose avec une incroyable confrontation aérienne où l’héroïne est propulsée par un pet-réacteur, tout ça les seins à l’air et avec un tentacule lui sortant du postérieur.
Zombie Ass est film grotesque et crétin, mais il n’a pas la prétention d’être plus qu’un film où l’on parle de pets et de zombies pleins d’excréments. Avec ce film, Noboru IGUCHI redonne le ton et prouve qu’un film bis décomplexé n’implique pas forcément un film de mauvaise facture.
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