J'ai attendu longtemps pour m'y essayer, je n'avais plus aucune critique en tête, toute cette histoire des cinq ans de développement, des attentes, des annonces et des déceptions. Et dès lancement du jeu j'ai été pris. Rarement dans un jeu j'ai vraiment eu des réflexes réels. Ne pas rentrer directement dans une maison pour aller prendre l'air et regarder le paysage, pas dans l'espoir de découvrir quelque chose et de remporter un haut fait sans intérêt; non, vraiment pour admirer le paysage, ces lacs et ces montagnes au loin, presque ressentir la brise sur la peau. Franchement au niveau immersion j'ai trouvé ça bluffant. À chaque allumage de télé ou d'une radion qui traîne dans un coin, je me suis vraiment pris à regarder ou écouter, en entier, ce qui était diffusé. La narration, certes série B, ou du moins très caricaturale est vraiment prenante. Mais c'est surtout au niveau de la peur qu'Alan Wake est réussi. Il m'a replongé dans cette peur du noir de l'enfance, ces sursauts au moindre bruit, ces regards affolés pour percer les ténèbres et la peur de ce que l'on va y trouver. Et les moments en forêt ,peut être un peu trop nombreux, sont quand même extrêmement bien réussi et montrent toute la maitrise du jeu ombre/lumière avec des effets visuels saisissants. On se prend à vraiment accueillir le jour avec soulagement. Et puis il y a quelques moments vraiment extraordinaires et complètement délirants, comme cette scène prise d'assaut sur fond de hard rock, un agent hilarant, du Nick Cave et du Bowie, le jeu est long, et les visages sont vraiment réussis. Après c'est très linéaire, il y a plein de bugs de collision, de bugs tout court, mais franchement ça ne m'a pas trop gêné. J'ai été pris dans l'histoire comme rarement, sans doute parce j'ai réussi à m'y abandonner.
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