Un MMORPG Old School pour les nostalgiques ?

Sorti à l'origine le 31 octobre 2009, le jeu refait peau neuve et migre sur Steam. Le téléchargement et les futures mises à jour se feront désormais sur la célèbre plateforme de Valve. Un pari pour les développeurs qui espèrent ainsi relancer ce monde virtuel en attirant de nouveaux joueurs.

Certains diront qu'il s'agit d'un clone du jeu-qu'il-ne-faut-pas-nommer (comme si celui-ci avait tout inventé) par son aspect légèrement cartoon graphiquement.

Mais c'est sur le qualificatif de "Old School" qu'il faut se pencher pour savoir à quelle bête nous faisons face. Les vétérans du genre retrouveront ainsi peut-être le plaisir de l'exploration à la Everquest premier du nom ou d'un Asheron's Call 2, et une progression certes pas aussi lente mais qui ne fait pas brûler les étapes des premiers niveaux comme c'est devenu la mode dans nombre de "Free To Play".

Il y a 4 classes jouables assez classiques (guerrier, mage, soigneur, archer) plus une 5e (Warden, qui peut dompter des créatures) disponible avec l'extension "Rise of The Ourobani". Laquelle, disponible en achat sur Steam, donne accès aussi à une troisième faction (race), une nouvelle zone de départ, et autres bonus cosmétiques ou utilitaires. Chaque classe dispose de 3 spécialités dans lesquelles répartir des capacités. Les compétences achetées et apprises à chaque niveau progressent aussi en fonction de leur utilisation répétée.
Avec un système d'artisanat assez développé et gratifiant, on repense à Ryzom ou Horizons. Le tout saupoudré d'idées empruntées aussi à Eve Online, par exemple, comme la possibilité d'améliorer légèrement et progressivement l'ensemble des compétences en "étudiant" celles-ci, que l'on soit connecté ou non, avec un système de file d'attente que l'on peut programmer sur quelques heures ou plusieurs jours.

Hélàs le jeu souffre encore de problèmes de lag, ce qui déplaira à certains. D'autres, pourtant, passeront outre et pourront trouver leur compte avec un "je ne sais quoi" qui fait le charme de la chose. En attendant que ces soucis techniques soient résolus, il faut noter que les développeurs sont très à l'écoute des joueurs. Chaque jour un technicien passe plusieurs fois et demande si tout va bien et n'hésite pas à lancer un reboot du serveur si la communauté le demande. Idem pour les bugs, les GMs se déplaçant même parfois sur le terrain pour venir vous voir et constater par eux-mêmes en plus du ticket qu'ils vous ont demandé d'ouvrir (on repense ici au service-client ingame d'Anarchy Online). Et encore plus : sur les forums officiels qui sont maintenant migrés progressivement sur Steam, une liste de suggestions pour les patches et l'extension à venir est proposée par les joueurs et intégrée petit à petit après validation en termes de faisabilité.

Espérons que ces aspects positifs, notamment l'ouverture et la communication de la part de l'équipe de développement, compensent les difficultés techniques du serveur et que celles-ci soient rapidement surmontées. Car la bouffée d'air frais que Steam semble apporter, notamment pour remplir un peu un monde devenu un peu désertique, ne suffira pas. Tout va peut-être se jouer dans les semaines à venir.