Assassin's creed : Desmond est retenu prisonnier dans les locaux d'une société nommée Abstergo. Il doit utiliser l'Animus - une sorte de Matrice à la Matrix - pour revivre l'époque d'un de ces ancêtres (Altaïr), et accomplir des missions en contrôlant son corps. 9 personnes sont à assassiner dans 3 villes différentes afin qu'Altaïr récupère les grâces de son maître. Desmond, qui sort de l'Animus régulièrement pour se reposer, comprend qu'il se trame des choses dans le monde réel qui lui échappe. Apparemment, un groupe d'assassin est en train d'attaquer l'immeuble dans lequel il se trouve pour le sauver...
Nous sommes donc tour à tour aux commande de Desmond ou d'Altaïr. L'un ne pourra que se déplacer désespérément lentement dans ce qui ressemble à un appartement/labo pour discuter avec ses geôliers (deux scientifiques), tandis que l'autre sautera de toit en toit pour parcourir avec souplesse et célérité 3 grandes villes et un royaume.
Après une introduction longuette et poussive, nous prenons enfin le contrôle d'Altaïr. Assassin souple, rapide, et d'une redoutable efficacité. On se voit fixer 3 missions tout d'abord par notre maître, pour aller libérer des quartiers aux mains de comploteurs.
Si le scénario est bien construit, il est tout de même assez difficile a assimiler tout au long du jeu. Les phases de découvertes des quartiers de villes sont assez longues, la traversée du royaume également (même sur un cheval), donc entre 2 temps de jeu, on a tendance à mélanger des noms qui ne nous sont pas familiers, et à s'embrouiller avec l'intrigue.
C'est d'autant plus dommage que celle-ci est intéressante et fouillée. De petits résumés auraient été les bienvenus lorsque l'on reprend la partie.
Pendant les missions, des quêtes secondaires peuvent être menées à bien : secourir des villageois, voler des conspirateurs, passer à tabac des orateurs ou aider des confrères dans le besoin. Ces quêtes sont les bienvenues car elles permettent d'aider à la réalisation de la mission principale, mais ce sont toujours les mêmes dans les 9 quartiers des villes visitées. Autant dire que la lassitude s'installe après les 4 ou 5 premières missions...
La recherche de drapeaux bonus disséminés et plus ou moins planqués dans les villes et le royaume demandera un certain temps et beaucoup d'acharnement car ils ne sont pas indiqués sur les cartes, et sont vraiment très nombreux. Sans aucun indices pour les trouver, je souhaite bien du courage à celui qui s'acharnera à mettre la main dessus.
La réalisation de ses quêtes est souvent synonyme de rixes avec les gardes des cités. Parfois, la fuite est la meilleure option. Pour ce faire, il y a l'embarra du choix : se faufiler parmi les innombrables ruelles pour semer les gardes, ou grimper sur les toits et trouver une planque sûre. Lors des fuites, il est aisé de se perdre dans les villes. Les ruelles sont très très nombreuses, et la carte n'est pas très utilisable, ne donnant qu'une position approximative et une direction en cours. Plusieurs choses sont frustrantes lorsque l'on souhaite se dissimuler : se retrouver coincé dans une impasse, se prendre les alcooliques des villes qui nous collent des baffes dès qu'on s'approche, ou des mendiantes quémandant des pièces sans parvenir à s'en débarrasser. Il est également possible de se prendre quelques bugs de collisions désagréables et pénibles.
Globalement le jeu est assez bourrin. Il est parfois demandé d'assassiner des gens discrètement, mais la plupart du temps un gros rentre-dedans bien sauvage est la meilleure des solutions. Ce manque de finesse est dommage pour un jeu d'assassinat. Splinter cell demandait à être nettement plus discret !!
Le jeu offre néanmoins un éventail graphique impressionnant. Les 3 villes principales disposent de leur propre architecture et style, les "points de vision" qui permettent de dévoiler la carte à intervalle régulier offrent un panorama magnifique, et provoquent bien souvent des vertiges impressionnant. Il faudra parfois gravir d'immenses bâtisses pour accéder à ces points, et la redescente est toujours vertigineuse et flippante.
Le royaume réserve aussi sont lot de décors dépaysants : des ruines aux villages ruraux en passant par les camps militaires. La reconstitution historique des sites visités semble avoir été une priorité des développeurs, et c'est très réussi.
Pour résumer, Assassin's creed est un bon jeu, qui est totalement plombé par sa répétitivité à outrance et son manque de d'innovation aux niveaux des missions. Le potentiel de rejouabilité s'en trouve donc sérieusement entamé.