Sarah Connor? -C'est à côté :) un peu de [SPOILERS]

Après avoir émerveillé les joueurs avec Assassin's Creed 2, puis confirmé le tir avec le très bon Brotherhood, Ubisoft a sûrement dû être en panne d'idée. En accélèrant le rythme de parution des jeux à un par an, il ne fallait pas s'étonner de la baisse de qualité des épisodes.
On s'est donc retrouvé, en 2011, avec un Révélations terriblement ennuyeux, bourré de mauvaises idées (le tower defense) et qui finalement n'apportait pas son lot de "révélations" .

Pour palier au manque d'inspiration, Ubisoft décide enfin de changer d'époque pour le meilleur, mais surtout pour le pire.


Le pitch en bref:
Pour empêcher la fin du monde, il ne manque qu'une chose à Desmond: une clé, cachée par son ancêtre Ratohnhake':ton, ou "Connor".
Il va donc embarqué pour le XVIIIe siècle dans la révolution américaine, ce qui est aussi prétexte à nous faire rencontrer d'illustres personnages, qui seront cette fois-ci mêlés indirectement au conflit assassins/templiers ('fin comme d'hab, quoi) .


Une durée de vie qui tient la route:

Le jeu est divisé en quatre actes:
-Le prologue, très atypique pour un Assassin's Creed, dans lequel on incarne Haytham, chef des templiers et père de Connor, dans ses manigances qui amèneront le conflit principal.
-L'entraînement de Connor et l'augmentation de sa notoriété et de son importance au sein du conflit.
-Les retrovailles avec son père
-La baston finale et l'épilogue useless
Tout ça vous prendra une petite douzaine d'heures en y allant calmement, rajoutez cinq heures pour faire les quêtes secondaires et les missions disséminées au quatre coins de la ville.


Des nouveautés artificielles et un gameplay qui stagne:

Avec le nouveau décor de ce nouvel Assassin's Creed, on pouvait s'attendre à ce que de nouveaux éléments de gameplay fassent leur apparition. Que nenni! On nous ressert le même gameplay, inchangé depuis Brotherhood, ou presque. Avec l'arrivée d'une forêt, Connor peut maintenant grimper dans les arbres. Malheureusement, on passe les 3/4 du temps en ville.
Des "faux" nouveaux gadgets: l'arc (qui possède exactement le même principe que l'arbalète) et le pistolet (qui possède exactement le même principe que le canon qu'avait Ezio dans la main). Enfin, un vrai nouveau gadget fait son apparition: la dague à corde, terriblement jouissive lors des phases d'infiltration.
Enfin, il me fallait parler des phases en bateau. Ces nouvelles phases de gameplay sont très bonnes en termes de sensations et sont malheureusement sous-exploitées dans l'histoire malgré un dernier combat marin très tendu. Je suis content que le prochain épisode se focalise bien plus sur ces phases en bateau.
Ajoutons aussi que l'argent est devenue inutile dans cet épisode.


Une réalisation en demi-teinte:

Le changement de décor fait du bien à la réalisation et renouvelle l'ambiance. Mais celle-ci est-elle réellement différente de ce qu'on a vu auparavant? Eh bien... oui et non.
Boston et New York se ressemblent énormément et aucun quartier dans ces villes n'a d'identité propre.
La frontière, quand à elle, a été très travaillée. On apprécie les nouveaux effets de lumière qui la rende magnifique en plein jour.
Malheureusement, l'agrandissement du terrain de jeu et l'impatience d'Ubi se paye.
A part Charles Lee, les visages des personnages sont affreux et totalement inexpressifs (big up à Desmond), le jeu contient plus de bugs que toutes les productions AAA de ces 5 dernières années réunies: entre les collisions bien sales, les chevaux qui se coincent dans des roches ou des murs, la caméra foireuse et les problèmes de lock, on se demande vraiment pourquoi Ubi n'a simplement pas attendu la nouvelle génération de consoles pour palier à toutes ces contraintes techniques.


Conclusion:

Assassin's Creed 3 pète un peu plus haut que son cul et est similaire en tout points à ces prédécesseurs en n'apportant que peu de nouveautés. L'ambiance est réussie mais est là encore trop similaire aux précédents opus. Visuellement moyen et bourré de bugs à cause du temps de développement court du titre et, surtout, de la plateforme choisie (PS360), le titre déçoit. On pouvait clairement attendre mieux du nouvel épisode canonique tant attendu de cette célèbre franchise.

Créée

le 15 sept. 2013

Critique lue 311 fois

2 j'aime

ArthurMout-Mout

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