On a d'abord découvert cette saga sous les aurores du Moyen Orient, en pleine période des croisades. Puis nous a embarqués longuement à la période de la renaissance italienne pour découvrir Venise, Florence, Rome et enfin la ville marchande de Constantinople / Istanbul / Byzance. Après donc trois volets avec le même héros, Ubisoft lâche enfin Ezio Auditore pour nous faire découvrir son descendant lointain: Connor Kenway, ou Ratonhnhaké:ton (Merci le copier - coller) de son nom amérindien. Mais également son père, Heytham Kenway. Car le jeu nous fait une petite surprise en introduction, qui est très sympa.

On se retrouve donc en pleine révolution américaine, à commander un jeune homme de sang mêlé, à la recherche d'une solution pour sauver son peuple d'une fuite quasi certaine de leurs terres. Après être rentré en contact avec un artefact de la première civilisation détenu par la matriarche du village, Connor comprit qu'il doit partir pour accomplir une mission qui sauvera à terme son village.

Desmond Miles se retrouve donc projeté dans l'animus en pleine création des États-Unis, essayant de dénicher où à pu être caché le dernier artefact qui était en possession d'Heytham Kenway. Le scénario est très bien écrit, ne suit jamais un long fleuve tranquille (un beau progrès depuis Assassin's Creed 2) mais garde toujours ce MacGuffin un peu foireux de rechercher un artefact, et dès qu'on l'obtient fini. Et bizarrement ça concorde presque avec la fin de la guerre. C'est la seule faiblesse du scénario à mon sens, ne pas désolidariser l'histoire de Connor avec celle de la création des États-Unis.

Changement d'époque, changement de gameplay. Fini les armures et les améliorations de forgerons, on a ici une barre de vie unique, qui se recharge automatiquement après quelques temps dissimulés ou quand on l'a éliminé toute menace directe. Ça aurait pu tuer la difficulté du jeu, mais elle est au contraire bien dosée. Fini les grosses batailles brouillonnes où on pouvait s'en sortir facilement à 1 contre 10. Je suis mort un sacré paquet de fois contre plusieurs ennemis, du notamment au changement du système de contre. Fini le maintien de la gâchette pour la défense, on doit maintenant parer au bon moment en appuyant sur B, pour ensuite contrer avec X ou A. Bien plus immersif, on se retrouve moins passif et les coups sont beaucoup plus variés. En regardant bien le positionnement des ennemis, on peut même s'en sortir en quelques secondes avec une chorégraphie d'attaques très belle. Les pistolets sont aussi maintenant au cœur du jeu, et l'assassinat à distance devient banal. Malgré tout, les ennemis sont toujours lents à dégainer leurs armes. Ce qui nous laisse tout le temps de nous abriter.

Et puis, Ubisoft a rajouté un gros morceau de gameplay excellent: les batailles navales. A bord de l'Aquila, on va devoir prendre part à quelques batailles en mer très immersives, bien que peu développées. Mais le fait que ce ne soit pas qu'un simple bonus, mais bien une partie du jeu est très réjouissant. De même, on devra trouver nous même en parcourant les souterrains des villes les différents raccourcis possibles pour nous faciliter nos déplacements. Enfin la chasse reste intéressante, même si dès l'instant où on a compris le fonctionnement, les animaux paraissent considérablement idiots et non naturels. Heureusement que la chasse n'est utile que pour les quêtes secondaires, voir tertiaires.

Un petit mot sur la réalisation graphique. Très belle, mais certains bugs d'affichages assez drôles comme le décor qui a du mal à venir, des ennemis qui se retrouvent bloqués entre deux parpaings d'une hauteur de 20cm pour des raisons obscurs, et des problèmes à avancer dans les arbres à certains moments du manque de vision sur où l'on avance.

Bref, Assassin's Creed 3 reste au niveau des précédents opus. J'aimerais dire que c'est le meilleur opus de la saga, mais j'ai préféré la grande découverte du 2 aux améliorations significatives et réjouissantes du 3. Il reste très intéressant historiquement parlant (vous connaitrez touts les moments importants de la révolution américaine) et possède un scénario vraiment très bien écrit, avec une fin TOTALEMENT impossible à deviner. Mais si vous voulez découvrir la saga avec cet épisode, vous risquez d'avoir des problèmes de compréhension sur certains dialogues. Par contre, ceux qui ont déjà fait les autres opus, jetez-vous dedans si ce n'est déjà fait. Vous serez absorbé par une quarantaine d'heures de jeu pour terminer globalement le soft.
Yellocrock
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le 23 août 2014

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Yellocrock

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