Assassin's Creed IV: Black Flag par Ma Tthieu
En l'achetant, je savais déjà que le jeu allait moyennement me plaire, mais la volonté de poursuivre la série l'a finalement emporté. Au menu donc, Edward Kenway, assassin d'Assassin, qui ne croit guère en leur crédo, l'aventure étant donc marquée par un personnage comprenant progressivement l'intérêt des Assassins en les fréquentant.
L'aventure se résume ainsi : du bateau, du bateau, de l'infiltration, du bateau du bateau, de l'infiltration. Répétition et manque de fun à volonté. Concernant l'infiltration, des phases bien galères, trop chargées sont donc à prévoir. Le plus galère restant les écoutes, coupées, toutes les 3 secondes et rendues incompréhensibles, car on doit buter les gardes et avancer sans même voir où l'on va à cause de personnages trop rapides. On zappe du coup toutes les conversations qui sont un calvaire.
Cela nous amène bien entendu au bateau, principal point d'intérêt du jeu. Cela ne m'emballait pas, mais finalement, cela se relève bien fun durant les premières heures, surtout avec le développement du Jackdaw. Oui mais voilà, au bout d'un moment, c'est toujours la même chose : du farm, du farm, du farm pour récupérer des matériaux. Même les Man O War ne posent plus de problème une fois la coque et les mortiers améliorés... D'ailleurs, dans la lignée des Assassins que l'on envoyait auparavant, ce sont désormais des bateaux que l'on envoie échanger des marchandises dans le monde, après avoir libéré des routes devenues dangereuses, et qui re-pop. Les mini-batailles navales deviennent ainsi vite très lourde.
Et puis bordel, on s'éloigne de tout ce qui fait un Assassin's Creed ici, en raison du contexte : la grimpette de monuments magnifiques. Personnellement, c'est pas mon truc d'utiliser de vieux poteaux en pleine mer comme point d'observation, après avoir fait le Colisée notamment.
Plusieurs autres points seraient à développer, mais je m'arrête sur les personnages pour terminer : aucun ne reste en mémoire. Peut-être James Kidd, mais pas de façon ultra-marquante non plus. Rien, manque de charisme, là ou AC 3 qui avait ses défauts nous présentait Connor, Haytam, Charles Lee ou encore Achilles. Ici, nada : Barbe Noire est un pirate peu impressionnant qui a juste la crainte de voir son monde s'écrouler, Rackham est un alcoolique, rien ou très peu chez les Assassins... Même Edward manque cruellement de caractère, complètement obnubilé par le gain, et ne comprenant que d'un seul coup à la fin l'intérêt de la mission, là où Altair se remettait en question, et Connor était torturé.
Bref, un Assassin's Creed plus que décevant. Au dessus de Révélations, mais peu de nouveauté, peu de lieux enchanteurs, et finalement, peu de ce qui fait la série.