J'ai retrouvé la même émotion qu'avec le tout premier Assassin's Creed, à l'époque de sa sortie. Magnifique ! Cette fois, le monde est ouvert et immense.
Hélas, au bout de quelques heures de jeu, l'ennui pointe déjà le bout de son nez, on rejoint inconsciemment un rythme de croisière qui enchaîne les vols de boucliers rouillés, le massacre d'espèces protégées et le sauvetage de rebelles enfermés dans des cages en brindilles.
Comment Ubisoft fait-il pour rendre des scènes censées être palpitantes, comme la rencontre avec Cléopâtre, une bataille de galères ou l'entrée dans Alexandrie, aussi excitante que la troisième fois où j'ai mangé du boudin blanc ?
La fin avec Aya est particulièrement grotesque.
En résumé, l'assassinat politique, c'est mieux que l'amour.
Et pourquoi pas les deux, messieurs les scénaristes, hein ?
J'avais espéré aussi le balançage aux orties d'Abstergo et du salmigondis avec l'animus. Ben non. J'ai eu le droit à des séquences mystico-philosophiques, qui resteront pour moi au limite du traumatisme, tant elles sont indigestes (on peut les zapper, heureusement).
En résumé, un visuel superbe, une histoire ramassée par terre, un monde gigantesque, des personnages fadasses, un contenu conséquent, un artisanat indigne, tout l'art d'Ubisoft en somme, mélanger le bon et le mauvais, avec à chaque fois, cette petite particularité de ne surtout pas soigner l'écriture. Surtout pas.