Assassin's Creed: Revelations par Delva
Le nouveau Assassin's Creed, de son petit nom Revelation, est déjà le quatrième opus principal de la série et ceux en 5 années seulement. S'il s'est écoulé deux ans entre les deux premiers épisodes, depuis la sortie de Assassin's Creed II, Ubisoft nous gratifie d'un épisode par an, et vous savez quoi ? Ce n'est pas prêt de s'arrêter car pour novembre 2012 un nouveau jeu verra le jour. Le premier épisode n'était pas exempt de défaut, le deuxième en corrigeait une grande partie. Le troisième (Brotherhood) rajoutait encore plus d'éléments de gameplay tout en prenant le pari de réussir un mode de jeu multi-joueurs novateur orienté autour d'un genre de murder party. Si pour le moment les développeurs ont réussi leur pari, on est en droit de se demander si le rythme n'est pas devenu trop élevé pour sortir un jeu de ce calibre tous les ans..
Assassinception
Dans cet Assassin's Creed Revelation, on se retrouve encore une fois dans la peau de Desmond Miles coincé dans l'animus qui pour une dernière et ultime fois plongera dans la vie d'Ezio Auditore. Après avoir assouvi sa quête de vengeance contre les Borgias dans Assassin's creed II et Brotherhood, Ezio part en quête de Massyaf pour retrouver la bibliothèque d'Atlaïr. Arrivé sur place des templiers l'attendent et contrôlent les lieux. C'est sur notre capture que démarre cette nouvelle aventure, son but, récupérer les clés de la bibliothèque des assassins dispersés et cachés dans la grande Constantinople. Ezio a vieilli, âgé de 53 ans, il est maintenant Mentor chez les Assassin's et possède une jolie barbe. Passé ces détails, l'histoire nous mènera surtout à récupérer ses fameuses clés et permettra à Ezio de revivre le passé d'Altaïr, une sorte d'animus dans l'animus. Malheureusement, l'histoire n'avancera pas beaucoup et même si la mise en scène et la narration sont bien meilleurs que dans les précédents épisodes, on a un peu l'impression que pour faire le jeu les scénaristes se sont demandés quel partie de la vie des précédents héros n'avait pas déjà été raconté dans un jeu ou autre support et nous l'on placé un peu en vrac, comme ça, histoire de combler. Finalement Révélation ne révèlera pas grand-chose. Dommage.
Mais Assassin's Creed ce n'est pas qu'une histoire, et heureusement pour cette épisode. Comme à chaque nouveau jeu, ce Revelation amène son lot de nouveauté, timidement diront certains surtout après un épisode 2 et un brotherhood. La première est le crochet et sans la surestimé, l'apport de cette est un vrai plus et change vraiment la façon dont nous appréhenderons le terrain de jeu qu'est Constantinople. Constantinople, parlons en justement, dans tous les Assassin's les héros sont plus les villes que les personnages que nous incarnons et quel magnifique héro qu'est cette ville, de loin (pour moi en tout cas) la meilleur ville de tous les Assassin's. Plus dense, plus étriqué que pouvait l'être Venise ou Rome, Constantinople est vallonné, ça monte et ça descend, la course libre devient réellement jouissif peut-être plus que dans les anciens épisodes. Surtout que ce Revelation amène son lot de nouveauté, jugé un peu mineur après les ajouts qu'ont amené un Brotherhood, il n'en reste pas moins qu'ils sont présents.
Maître crochet sur un arbre perché..
De toutes ces nouveautés, la plus importante est peut-être l'apport du crochet en guise de seconde lame secrète. L'arrivé de cette nouvelle arme amène son lot de nouveau mouvement, monter sur un mur à l'aide du crochet devient rapide si le timing est correctement utilisé. De plus on peut esquiver nos adversaires qui nous barrerons la route ou encore se suspendre sur des câbles répartis dans toute la ville faisant office de tyrolienne. Et je peux vous assurer que ça change pas mal la façon de se déplacer dans son environnement sans oublier que le crochet permet de se rattraper un peu n'importe où lors de nos chutes (volontaires bien sûr !).
Autre nouveauté au programme, les bombes, introduite depuis l'épisode 2, elles ne servaient jusqu'à présent qu'à fuir, maintenant on pourra non seulement les fabriquer mais on aura accès à trois différents types de bombe décomposés en une multitude de variantes. Les agressives servant à tuer ses ennemis, les tactiques à utiliser en plein combat pour donner un avantage à Ezio (comme par exemple faire peur à un ennemi et ou l'immobiliser) et les diversions, évolution des bombes que l'on connaît depuis maintenant deux épisodes servant à fuir ou à ne pas se faire repérer. On sent que les développeurs tiennent à cette nouveauté pourtant loin d'être indispensable pour finir le jeu, on essayera régulièrement de vous obliger à vous en servir.
Autre aspect renforcé par rapport à Brotherhood, la gestion de la guilde des assassins introduit par ce dernier. On ne se contente plus de les recruter et de les envoyer en mission aux quatre coins de l'Europe, on pourra maintenant les faire diriger des secteurs ce qui nous permettra de découvrir des missions de passage d'assassin apprenti au statut de maître de la part de nos recrues.
.. Tenait dans son bec un quartier
Les secteurs capturables justement, puisque la capture est de retour et largement améliorée elle aussi, en effet vous pourrez capturer mais aussi perdre des secteurs, l'attaque se dérouleras comme pour le précédent épisode avec les tours des Borgia, on s'infiltre, on tue le commandant Templier et on incendie la tour. Un fois le quartier acquis, on pourra acheter les boutiques du coin et on retrouvera une guilde des assassins. Pour la défense le tout se dérouleras sous la forme d'un Tower Défense dans lequel on incarne toujours Ezio mais plaçant des unités assassin sur les toits de la rue à défendre. Pas bien passionnante ni très bien équilibré, on fera surtout en sorte de ne jamais être recherché par les templiers puisque c'est à ce moment-là qu'il décide d'attaquer un de vos repaires.
D'ailleurs la recherche, c'est bien mais à part pour lancer des captures sur vos quartiers cela ne sert plus à rien, dans le contexte de la ville, il y a des gardes Byzantins qui sont les templiers et les Janissaires les gardes d'élites de la ville qui s'opposeront toujours au Byzantins et vous laisserons tranquille la plupart du temps. D'ailleurs ça devient un de mes jeux favoris, les forcer à se rencontrer comme ça, purement par hasard bien sûr !
Conclusion
Vous remarquerez qu'au final ce Revelation améliore beaucoup les éléments de gameplay apportés par ses prédécesseurs et ne propose en vérité que peu de nouveautés, choses à laquelle on n'est pas vraiment habitué sur un Assassin. Peut-être que le rythme devient trop intense ? Le jeu n'est pas non plus exempt de bug, rien de majeur mais rester bloqué dans les décors peut toujours être énervant. Au final cet Assassin's Creed Revelation est un bon jeu. Pas un excellent jeu. J'irais même à dire que c'est un bon jeu Assassin mais surtout pas le meilleur qui restera pour moi Brotherhood.
A trop vouloir ajouter des éléments de gameplay, j'ai peur que la licence se perde, au final on ne fera que très peu d'assassinat dans cet Assassin c'est bizarre non ? Un moteur qui va finir par vieillir, une licence qui ne se renouvelle pas voilà comment pourrait se conclure ce test... Il n'en reste pas moins que ce nouvel épisode est un très bon jeu, si vous aimez déjà la série foncez les yeux fermés. Ceux qui n'aiment pas les anciens épisodes, ce dernier ne vous fera pas aimer la License pour autant. On espère juste que le prochain sera réellement Assassin's Creed 3 et qu'il nous plongera dans une nouvelle époque, ce qui reste quand même la force de la licence.
