Shadow Complex est un titre Xbox Live Arcade co-développé par Chair Entertainment et Epic Games. Du coup, le jeu utilise, comme toute production Epic, le moteur maison : l'Unreal Engine 3.

C'est avec impatience que l'on attend la fin de téléchargement du jeu car Chair Entertainment n'en est pas à son coup d'essai sur un jeu XLBA : on leur doit l'excellent Undertow. Ce dernier étant orienté multi-joueur, il est temps de voir ce que le studio propose sur un jeu exclusivement solo.

Alors, Shadow Complex se veut un titre "Old School", comme les responsables marketing se sont acharnés à le rappeler durant le dernier E3.

En effet, si le jeu est bien en 3D temps réel, son gameplay est quant à lui en 2D. Comprenez par là que vous ne pouvez vous déplacer que dans un univers en deux dimensions (c'est à dire sans profondeur, où vous ne pouvez aller qu'à gauche, à droite, en haut ou en bas), tandis que vos ennemis ne sont eux pas limité par cette planéité. Mais nous reviendrons sur ce point plus tard.


Au niveau de l'histoire, c'est un peu le calme plat, même si l'univers et le scénario sont inspirés de la série de romans "Empire" d' Orson Scott Card, qui relatent la possibilité d'une nouvelle guerre civile américaine sur fond d'innovation technologique.

Malgré donc un univers fondamentalement riche, le "pitch" de départ se révèle pourtant bien pauvre : parti faire une petite excursion champêtre avec Claire, sa "copine" du moment, Jason Flemming va se retrouver poussé bien malgré lui à s'infiltrer dans une base secrète pour libérer sa douce.

Soyons clair : tout ceci n'est qu'un prétexte pour nous faire traverser la base de long en large pendant la petite dizaine d'heure que durera l'aventure solo, ce qui reste relativement correct, compte-tenu du prix de la bête.

Passé le peu d'attrait du scénario le jeu prend vraiment tout son intérêt par son gameplay.

Dans ce domaine, il s'agit clairement d'un titre qui plonge ses racines dans un Super-Metroid mixé avec un Bionic Commando.

Déjà, comme précisé plus haut, tout se joue sur un plan en deux dimensions. Ensuite, si notre petit Jason n'est équipé au début que d'une simple lampe-torche, il trouve rapidement du matériel dans son expédition : armes à feu, grenades, lance-roquettes et, bien sûr, les éléments de son armure avec en premier lieu le jet pack.

Et là où le jeu ressemble à un Metroid, c'est dans le fait que chaque nouvel élément permet d'accéder à de nouvelles zones, mais aussi d'explorer plus avant des zones déjà traversées précédemment. On passera donc le plus clair de son temps à parcourir les niveaux pour récupérer une arme ou un élément d'armure qui permet de continuer de progresser dans ce véritable labyrinthe sous-terrain.

Toutefois, grâce à un level-design plutôt bien pensé, on ne s'ennuie que rarement pendant ces allers-retours. Et cela principalement parce que pour atteindre un point B depuis un point A, il n'existe pas forcément qu'un seul chemin, bien que certains ne peuvent pas être empruntés, en fonction de l'équipement possédé sur le moment par le héros.

Les gardes de la base tenteront bien sûr de s'interposer dans votre quête et, si au début certains seront plutôt coriaces, au bout d'un moment il deviendra, grâce à votre armure, bien difficile pour eux de vous stopper. Du coup on ne s'étonnera pas de les voirs sortir de plus en plus de mechas - et de plus en plus gros - voire même de les voir équipés d'amures similaires à la vôtre. Tout ce beau monde fera office de "boss" jusqu'à la rencontre finale qui se révèlera relativement explosive, bien qu'elle puisse paraître un peu trop simple au goût de certains (dont le mien).

Il faut cependant savoir que récupérer tous les éléments de l'armure n'est pas obligatoire pour achever l'histoire, ni même les améliorations qui permettent d'augmenter le stock d'armes explosives que le héros peut transporter, ses points de vie ou son armure.

Ce titre recèle donc bien des secrets et récupérer tout les items représente en soi un challenge équivalent à celui de la trame principale.


Une fois l'aventure solo terminée, il ne faut pourtant pas oublier les Entraînements.

Si le premier tiers de ceux-ci présentent réellement des épreuves pas très compliquées, avec le tiers suivants le joueur rencontre clairement un réel défi où le but est de rester vivant en tentant de traverser une salle le plus rapidement possible. Le derniers tiers est quant à lui carrément beaucoup plus corsé que ce que l'on peut trouver dans le mode Histoire.

Chaque Entraînement propose un niveau unique, mais aussi des capacités restreintes. Ainsi, pour certains d'entre eux, le joueur ne dispose d'aucune arme et se voit uniquement équipé du jetpack, tandis que pour d'autre encore ce sera uniquement la capacité d'hyper vitesse. Et c'est là que le gameplay se recentre plus entre le casse-tête et la course-contre-la-montre.

Voilà donc de quoi rajouter quelque heures au compteur de durée de vie du titre, qui n'a déjà au départ pas à rougir.

En terme de technique, le jeu est beau, même si les animations sont un peu "justes", tandis que les effets visuel sont de toute beauté et chatouillent la rétine dans le sens de l'œil.

L'histoire est quant à elle illustrée par quelques cinématiques "in-game", mais dont le doublage peu convaincant - en tout cas en français – les fait rapidement tomber dans le ringard pur et dur.

En conclusion, pour 1200 MS points (soit environ 15 euros) vous aurez accès à un jeu résolument tourné vers le passé au niveau de son gameplay... un jeu "comme on n'en fait plus"... un jeu qui vous fait dire "c'était mieux avant"... Et cela sans pour autant qu'il "charcute" la rétine avec des tas de pixels immondes.

Ajoutez à cela une durée de vie plus que correcte (une dizaine d'heure en mode Normal pour récupérer tous les items et visiter toutes les pièces de la base), surtout si on la compare à Call of Duty 4 (dont les 5 heures de jeu approximatives sont facturées 70 euros !).

S'affichant clairement comme la surprise de la rentré sur Xbox live, nous avons affaire à un jeu qui justifie l'existence de telles services à lui seul.
On espère que les gens de Chair Entertainment continueront sur leur lancée et nous proposeront des petits jeux aussi bien soignés et finalisés "aux petit oignons" que ce Shadow Complex !

Un "Must Have" pour les possesseurs de Xbox 360.
Delva
10
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes les bonnes surprises et

Créée

le 16 mai 2010

Critique lue 346 fois

3 j'aime

Delva

Écrit par

Critique lue 346 fois

3

D'autres avis sur Shadow Complex

Shadow Complex
Alexleserveur
7

Shadow Complex (XLA)

Les jeux de guerre, ça n'a jamais été ma passion, même si la vidéo dans l'aéroport de Warfaré 2 me donne envie de m'acheter le jeu. Aussi, quand on m'a conseillé d'essayer Shadow Complex, un jeu à...

le 20 mars 2010

5 j'aime

Shadow Complex
vybyvy
9

Critique de Shadow Complex par vybyvy

Vraiment exceptionnel ! un jeu avec les qualités de réalisation d'un jeu "moderne", et avec la puissance du gameplay "à l'ancienne". Ici pas de déplacement en 3D brouillons avec visée assistée ou...

le 25 oct. 2010

3 j'aime

Shadow Complex
Delva
10

Critique de Shadow Complex par Delva

Shadow Complex est un titre Xbox Live Arcade co-développé par Chair Entertainment et Epic Games. Du coup, le jeu utilise, comme toute production Epic, le moteur maison : l'Unreal Engine 3. C'est avec...

le 16 mai 2010

3 j'aime

Du même critique

Assassin's Creed: Brotherhood
Delva
9

Critique de Assassin's Creed: Brotherhood par Delva

Assassin's creed brotherhood, surnommé 2.5 car "simple" spin off du 2 et pourtant c'est un vrai 2.5 dans le sens bénéfique du terme, loin du simple spin off, il a tout d'un grand tellement grand...

le 21 nov. 2010

3 j'aime

Shadow Complex
Delva
10

Critique de Shadow Complex par Delva

Shadow Complex est un titre Xbox Live Arcade co-développé par Chair Entertainment et Epic Games. Du coup, le jeu utilise, comme toute production Epic, le moteur maison : l'Unreal Engine 3. C'est avec...

le 16 mai 2010

3 j'aime

Les Tuniques bleues : Nord vs. Sud
Delva
4

Nord et Sud en test, au pays des bleus tout n'est pas gris

J'ai parfois ce souhait de redevenir un enfant, l'école pour ne rien faire, tirer les cheveux de Mima, passer son temps à jouer avec ses copains, se dire que c'est la fin du monde parce que Billou95...

le 2 juil. 2012

2 j'aime