La série Arkham a eu du succès, bien que je n'ai pas vraiment accroché aux 2 premiers épisodes. Pour faire vite car il s'agit ici de parler surtout d'Origins, Asylum et City me font penser au Batman d'avant Frank Miller, à celui d'Adam West, à ces justiciers un peu cons en costumes moulant face à des méchants colorés et ringards.
Origins est dans le ton du Batman moderne. Le chara-design laisse tomber les mutants, propose un look plus classique mais aussi plus convaincant. Fini les dialogues à rallonge. Quand Batman débarque il cause à peine et préfère le langage des signes ; des patates dans la gueule.
Alors oui l'épisode recycle les décors, il laisse tomber aussi les meilleures énigmes (les points d'interrogation et les devinettes), et ramasser les données d'Enigma, c'est chiant et facile. D'un autre côté, les quêtes secondaires qui se résumaient à assommer un gars dans une ruelle sont remplacées par des combats copieux, et en plus elles sont liées à la quête principale ; les combats de boss sont moins mis en scène et plus rentre-dedans (celui de DeathStroke en combat gros plan est bien prenant), le scénario, très simple voire simpliste, permet d'accumuler les ennemis de Batman de manière cohérente (contrairement à City).
Alors après il faut passer du temps sur le jeu. Ce que j'entends par là, c'est remplir des défis (souvent anecdotiques), trouver les nombreuses données d'Enigma, pour accumuler de l'XP et développer des compétences. Je fais parfois des séances de jeu entièrement consacrées à ça, et ça ralentit le rythme, ça dilue l'aventure, ça fait perdre du punch. On retrouve les mêmes défauts aussi que City avec une ville morte (parce que c'est Noël donc les gens restent chez eux), des ennemis pas très alertes dans les predator rooms et trop d'options qui facilitent la vie.
Mais c'est aussi là que je constate que même avec un cahier des charges assez lourd, si des éléments de jeu sont dans le ton, ça donne quand même envie de s'amuser. C'est mon second run sur le titre, et je l'apprécie encore une fois.