BioShock Infinite
7.5
BioShock Infinite

Jeu de Irrational Games et 2K Games (2013PC)

Contient des spoils des BioShock originaux.


J'ai commencé avec BioShock, que j'avais adoré, voir ma critique de celui-ci. Puis j'ai continué avec BioShock 2, assez décevant. Ca restait bon mais pas forcément nécessaire. Puis j'ai continué avec BioShock Infinite, que j'attendais avec impatience. En réalité, je l'avais depuis 2-3 ans mais je n'avais pas encore eu le temps d'y jouer, puis j'ai eu l'occasion de jouer aux premiers alors autant les faire dans l'ordre.


Me voilà donc à commencer BioShock Infinite. Ce que je sais du jeu ? A défaut d'une ville sous-marine, on a cette fois droit à une ville dans les airs, et ça a l'air magnifique. On est en compagnie d'une certaine Elizabeth. Je me suis aussi fait spoiler la fin à un moment mais j'ai complètement oublié.


Dès le début, tout est mystérieux. On se fait emmener à un phare en barque par un homme et une femme, ils nous laissent et on commence à monter dans le phare. Contrairement à BioShock, ici on monte les escaliers et on est emmené dans les airs à l'aide d'une fusée. On ne sait qu'une chose de notre objectif : « Bring us the girl and wipe away the debt ».


Première chose remarquable : notre personnage, Booker DeWitt, parle. Que ce soit pour lui-même ou aux autres personnages, il fait part de ses pensées. Et ce point semble être apprécié à l'unanimité. C'était pour moi le gros point noir du premier BioShock : on ne savait rien de Jack, et ça gâchait vraiment le twist.


On arrive donc dans Columbia, radicalement différente de Rapture, au moins sur l'aspect extérieur. Plus de fonds sous-marins, mais un beau ciel bleu, une ville lumineuse, on a une ambiance très différente. Pourtant on voit bien vite les similarités avec Rapture : un leader en la personne de Father Comstock, un idéal fort qui est la religion, puis on retrouve aussi très vite le système de Plasmids/Vigors, et toujours cette musique jazz en fond. J'adore l'ambiance de Columbia, c'est très beau, mais je ne peux m'empêcher de repenser à Rapture. Malgré le côté glauque, les décors étaient juste superbes. Ici je dirais qu'on est un poil en-dessous. Il y a heureusement une différence majeure dès le début, Columbia n'est pas (encore) ravagée, on se promène donc tranquillement dans une ville parfaite, on croise les gens et on entend leurs conversations, on comprend vite ce qui se passe. On apprend vite qu'un « False Sheperd » va venir pour capturer le « Lamb », et il est évident qu'il s'agit de Booker et Elizabeth. Pourquoi, comment ?


Après cette intro, les choses tournent au vinaigre : on est reconnu comme le « False Sheperd » et on est attaqué par la police. Puis on s'échappe, on passe pas mal de temps à travers plusieurs bâtiments, on découvre un peu les armes, les techniques, l'histoire de la ville, tout en cherchant Elizabeth... Un peu trop longtemps à mon goût. Elle aurait pu arriver avant, là on passe un long moment seul dans des moments pas toujours super intéressants.


Du coup on va parler un peu des ennemis et du combat. J'ai vu beaucoup de critiques négatives par rapport à ça. Déjà, le fait qu'il n'y ait pas d'ennemis «iconiques » tel le Big Daddy de Rapture. Alors oui le Big Daddy était sympa, mais faut-il vraiment faire la comparaison ici ? Pour moi les combats restent appréciables, on a plusieurs ennemis différents, notamment les Patriots (le Handyman est lourd par contre, en plus ils l'ont bien teasé, j'aurais plus axé la communication sur le Patriot moi). Et surtout, ce n'est pas un avis populaire mais j'ai aimé le fait que les combats soient plus scénarisés et orchestrés. Dans Rapture, on risquait de tomber sur des ennemis tout le temps et partout, et à un moment, c'était lourd, même s'ils n'étaient pas difficiles à battre. Ici, il y a clairement des endroits dédiés aux combats. Alors oui on s'y attend, mais j'ai aimé ces moments de calme où on peut se balader parmi les citoyens sans craindre une attaque. Petit plus, la présence de femmes chez les policiers/soldats.


Quand enfin on trouve Elizabeth, le jeu devient autre chose. J'adore la scène d'introduction, et celle où on s'échappe de la tour, avec le vol plané... Parlons donc d'Elizabeth. Son personnage rajoute tout de suite un peu de piquant, son personnage est intéressant et se dévoile petit à petit, autant son caractère que ses talents cachés, et les liens entre les personnages se font plus amicaux au fil du temps. Pourtant, je pense qu'elle aurait pu être mieux exploitée. J'ai bien aimé les différents commentaires et dialogues tout au long du jeu mais j'aurais aimé qu'il y en ait plus, et de manière plus naturelle. Ensuite, l'utilité d'Elizabeth paraît un peu trop forcée. En-dehors des dialogues, les interactions se résument à :
- lui demander d'ouvrir un cadenas, et elle nous indique parfois les lockpicks à ramasser pour ouvrir lesdits cadenas (d'ailleurs ceux-ci sont bien trop nombreux, vers la fin du jeu j'en avais plus de 20 et j'ai pourtant ouvert tout ce que j'ai trouvé)
- lui demander d'ouvrir les Tears
- décoder des messages codés
- elle nous envoie des pièces en phase d'exploration ou de la santé etc en plein combat


J'aurais aimé que son rôle soit plus actif. J'ai en tête Last of Us où Ellie faisait juste sa partie pendant les combats. Evidemment je n'attendais pas d'Elizabeth qu'elle se batte, mais par exemple qu'elle décide d'elle-même quel Tear elle devrait ouvrir pour nous avantager... Cette suggestion n'est pas forcément bonne mais ce n'est qu'un début d'idée, car les interactions en général semblaient trop forcées.


Puis le jeu avance, on découvre plein de choses sympas, c'est un plaisir d'explorer et d'en apprendre plus sur la ville, autant avec les Voxophones qu'avec les Kinétoscopes et les décors. Dans l'ensemble le scénario est sympa, pas super original et avec des thèmes déjà vus mais ça se tient. Puis arrive le moment où on change d'univers pour sauver Chen Lin puis récupérer ses armes... Alors le jeu prend un autre ton, on va commencer à voir des gens qui reviennent à eux, des paradoxes causés par les changements d'univers...


Un autre point que je semble être une des seules joueuses à apprécier : le loot constant. Alors oui on gagne de la santé, des munitions etc un peu trop facilement. Pourtant, nous pousser à chercher comme ça de partout, même au cas où il y aurait un Voxophone par exemple, nous permet de découvrir la ville, les décors, les petits détails par-ci par-là... Mais ce que je n'ai pas aimé, c'est qu'il n'y a pas d'indication. On se retrouve souvent dans un grand quartier un peu circulaire qu'on peut explorer de fond en comble. Le problème, c'est qu'on ne sait pas toujours où est la quête principale, et surtout s'il sera possible de retourner explorer si on avance trop dans la quête. Du coup j'ai fait de nombreux détours et allers-retours inutiles, j'aurais bien aimé avoir une flèche comme dans les précédents opus. D'ailleurs, je n'ai pas été gênée par la longueur du jeu. Ca aurait pu se finir plus tôt et ça aurait été acceptable, mais que l'histoire se prolonge est juste un plaisir.


Puis à mesure que le jeu avançait, j'établissais mes théories... Je pensais vraiment que le jeu allait finir au moment où on perd Elizabeth et qu'elle vieillit alors qu'on la recherche, et que la conclusion serait qu'elle était passée du mauvais côté. Et finalement, ça a continué jusqu'à la révélation finale. Certaines de mes théories se sont révélées vraies (Comstock a tué sa femme, Booker est Comstock, Elizabeth est la fille de Booker, les Lutece ont envoyé Booker à Columbia) mais je n'avais pas compris le cœur de l'histoire. Le twist est sympa mais pas aussi incroyable que celui du premier jeu. Puis il m'aura fallu encore une fois consulter Wikipedia pour tout comprendre.


Mais voilà une chose qui m'a gênée et que je n'ai pas remarqué dans les autres critiques : le concept de Columbia est sympa de base mais finit par s'effacer. C'est vraiment génial de voir une ville totalement à l'opposé de Rapture, mais on voit bien que les développeurs préfèrent une ambiance dark, des personnages plus effrayants... Donc plus on avance dans le jeu, plus la ville ressemble à Rapture, sombre, froide, ravagée par le peuple... Dommage quand on voit le début, j'aurais aimé qu'ils s'en tiennent à ce qu'ils avaient imaginé de base.


Et encore d'autres choses que j'ai apprécié : les Lutece et leurs apparitions bien symboliques, Duke et Dimwit, la musique, l'esthétique encore et toujours. En bref, un bon jeu, ça n'arrive pas à la cheville du premier mais c'est vraiment un bon moment à passer, rien que pour les nouveautés que ça apporte par rapport aux jeux précédents, les personnages, l'ambiance...

Oriane
8
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le 11 mai 2018

Critique lue 134 fois

Oriane

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