Entre le design superbe, les visuels ultra léchés, la vie qui vibre dans cette lumière magnifique et le caractère totalement mégalo de Columbia, l'envolée dans Bioshock Infinite est spectaculaire, saisissante, poignante. L'émotion est avant tout esthétique, puis on découvre la pudibonderie de l'Amérique du début du XXème siècle tout entière concentrée dans la cité idéale d'un propret ramassis d'intégristes religieux, racistes et nationalistes.
Ensuite, c'est la plongée dans l'intrigue, sur Booker DeWitt, sur Elisabeth, sur Comstock et les Luteces. Le fil rouge du FPS censé balader le joueur d'un niveau à l'autre dépasse son statut de simple argument, envahit l'esprit, prend toute sa place comme histoire et comme univers. Les personnages et le jeu d'acteur m'ont absorbé, fait frissonner et arriver à cette empathie avec le contexte et ses protagonistes est une sensation rare. La relation avec Elisabeth, qui se construit et se développe au cours des heures dépasse bien sûr le simple gimmick de gameplay et le final me laisse encore tout chose.
Un ton en dessous, le gameplay justement, qui s'il est bien supérieur notamment à BS2, reste assez basique, avec des niveaux et des ennemis que l'on prend plus plaisir à contempler qu'à éprouver.
Bioshock Infinite est un vrai voyage dans un univers incroyablement détaillé, loin d'être très interactif, une histoire poignante et alambiquée souhait et des personnages qui fonctionnent. Mon cœur a battu. Mission accomplie.
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