Des bas, de hauts, il y en partout...
Bioshock Infinite est plutôt un bon jeu qui se joue une main dans le dos.
D'un point de vue de pur gameplay, on assiste aux mêmes phases incessantes : baston en fonçant dans le tas, loot + exploration simple, et néant (ex: re-traversée du décors dans l'autre sens, passage dans une navette, visite d'un quartier avec des pnj sans interaction...).
Et ces 3 phases on les retrouve en boucle dès la fin de la scène de la fête foraine, qui est scotchante.
On évolue dans cette ville qui a l'air bienveillante, bien qu'on ai déjà quelque doute avec la figure du prophète et des fanatiques ; et d'un coup le tableau vire au cauchemar gore en un quart de seconde. Parce que voir un mec se faire exploser la tête avec un crochet rotatif ça réveille.
Après ça, la litanie va commencer. Et au départ, ça marche bien : on visite la ville, on tue des ennemis, on va sauver une fille...
Mais tout ça commence à devenir bien lourd quand on rencontre Daisy Fitzroy. On atteint le ventre mou du jeu, et ce n'est qu'une intrigue très secondaire qui vient allonger le temps de jeu et reporter le twist final. Le gameplay étant ennuyeux à la longue, on avoue rester sur BI pour connaître la fin, dont tout les critiques ont parlé et que énormément ont plébiscité.
Cette fameuse fin est sympa, mais pas bouleversante.
Et ce n'est pas du à l'écriture du scénario, qui est bonne.
Le problème est que le FPS ne permet pas totalement de s'impliquer émotionnellement dans un jeu : on incarne DeWitt, on EST DeWitt. On est donc perpétuellement dans l'action. Quand on écoute un voxophone, on ne peux pas simplement écouter et se poser. On va fouiller une poubelle pour récupérer une barbe à papa et une banane avariée.
Cette mise en scène propre au FPS empêche de s'attacher à DeWitt, à ce qui lui arrive (à ce qui lui est arrivé).
Bioshock est agréable, même si il ne fait qu'effleurer l'émotion et endort par son côté répétitif.