Miriam part à la recherche de son ami influencé par un démon dans un château regorgeant de monstres. Durant son exploration, elle va découvrir ses origines et une machination au-delà de la conception du bien et du mal.
Comme annoncé, Bloodstained reprend tout ce qu’un Castlevania d’antan ferait sur les supports de jeu actuels. Simple et nerveux, le jeu sait pourtant s’épaissir par son côté RPG, qui ironiquement tue le jeu en endgame.
Niveau bestiaire, le jeu est une vraie réussite. Sans révolutionner le standard des monstres de château, le style RPG japonais légèrement occidentalisé sait donner une dimension épique et fantastique aux combats qui ne m’ont jamais semblés redondants après avoir fait la campagne 3 fois. Cela est essentiellement dû au fait que ce style d’affrontement dépend de base de l’équipement que vous déciderez d’employer. Même si je ne saurais que trop recommander de bourriner comme un salaud, d’autres solutions existent.
Soyons clair, le combat à distance existe mais semble peu pratique vu la nécessité de crafter soi-même ses munitions. Sans quoi, vous utiliserez des balles par défauts qui font des dégâts de type : nul. Le système de création va même conditionner beaucoup plus que cela. Une fois que vous aurez compris quelle recette de cuisine faire (en raison de l’absence de loot de potion), et quelle arme favoriser, le jeu deviendra une balade de santé. Mais on ne peut en rien retirer l’intensité de certaines phases de jeu qui utilisent judicieusement certaines mécaniques de gameplay pour éviter de donner l’impression d’un Castlevania 2019. On se retrouve avec un fameux mélange qui donne autant de plaisir à affronter les boss qu’à accéder à ces derniers.
Niveau identité, Bloodstained est également bon, mais de manière plus tamisée. Si l’univers visuel et le gameplay savent convaincre, le farming, les quêtes annexes anecdotiques et le endgame ne terminent pas sur la même note. Bien sûr, on se surprendra à faire le boss rush, ou encore à recommencer le jeu en difficile, mais cela tient plus de la gourmandise qu’autre chose.
Le jeu se termine en une vingtaine d’heures pas plus, pas moins. Bientôt enrichi par du contenu gratuit, Bloodstained s’est conforté comme un digne successeur de Castlevania. À voir de quoi sera faite la suite, mais c’est déjà une belle surprise à encourager.