Sorti à l’été 2014 sur consoles, le rail shooter Blue Estate débarque à la surprise générale sur PC. Réclamé par les joueurs, les vrais, ceux qui jouent au gun ou à la souris, le jeu se dévoile enfin.


Le rail shooter, pour la plupart des joueurs est synonymes de salles d’arcade, où les bornes de Time Crisis ou House of The Dead côtoient les flippers, les jeux de palet ou les bornes de V-Rally et Dance Dance Revolution. On a récemment retrouvé ce genre de FPS avec Dead Space: Extraction, très mauvais jeu, inutile d’en parler davantage. Développé par le studio français He Saw, Blue Estate se présente donc comme un rail shooter classique avec toutefois quelques atouts dans sa manche. Avant toute chose, il est important de choisir sa manière de jouer: au pad - vous n’y pensez pas – pour le confort, à la souris et au clavier pour les PCistes ou encore au light gun ou en leap motion pour les vrais de vrais. Une fois ce choix fait, vous pouvez enfin vous plonger dans l’aventure Blue Estate, pour découvrir un univers assez décalé et un humour au troisième ou quatrième degré.


Cela commence par ce petit avertissement: «Clause de non-responsabilité: Les personnages que vous allez rencontrer ne doivent pas être pris pour des héros. Ce sont en général des individus méprisables, qui font et disent des choses affreuses. En particulier Tony Luciano.» Ce dernier, ressemblant pas mal à Kurt Russell, fils du chef d’une organisation mafieuse, vit une vie de criminel avec un état d’esprit très enfantin, voulant faire ce qu’il veut. L’humour débile est au rendez-vous de Blue Estate, rempli de touches d’humour et de références à tout un tas de films. Le joueur incarnera tout d’abord Tony puis Clarence, homme de main de la mafia, le tout narré par un troisième personnage, dont les phrases trop longues seront coupées par la FPS Authority, semblable au signe d’avertissement du FBI, ce qui mettra le jeu en pause le temps d’une information, d’un détail sur l’histoire, etc.



Court mais intense



Pour le jeu en lui-même, Blue Estate nous propose donc du rail shooter assez classique et simple avec quelques phases un peu plus nerveuses et demandant une certaine réactivité. Le joueur cumule ici des bonus en enchaînant les frags, peut shooter les bonus cachés, activer le slow motion ou encore récupérer des munitions et soins avec le clavier. En effet, il est demandé régulièrement d’activer des QTE type «droite, gauche, haut ou bas» pour valider une action et permettre au personnage de se baisser pendant une course, d’envoyer valdinguer un ennemi à bout portant ou pour ouvrir des portes. Du QTE simple mais nécessitant donc d’utiliser ses deux mains pour jouer. Quelques séquences « Moment magique » viennent ponctuer l’évolution, en jouant au tape-taupe, aux tirs dans la tête ou aux meurtres dans un certain ordre. Pour le reste, c’est du rail shooter comme on en a toujours fait: le jeu avance, nous pose pour dézinguer, puis ça avance à nouveau.


Plutôt court, Blue Estate se termine en un peu plus de deux heures sans forcer, en mourant même bêtement une ou deux fois. Les sept niveaux proposés s’avèrent très variés, on passe ainsi par un restaurant chinois, un cimetière, un bidonville en Jamaïque ou encore dans une usine de poulets d’OKFC. Concernant les armes, en revanche, on regrette l’arsenal plutôt limité, un peu de folie aurait été appréciable. On se contente donc d’un revolver, d’un desert eagle, d’un silencieux, de deux mitraillettes, d’un fusil à pompe, d’une carabine Winchester et d’une kalashnikov. Un minigun ou un lance-patates, ça aurait été sympa, non? On regrette également les boss plutôt faciles et la durée de vie plutôt faible. Graphiquement, le jeu nous offre de jolis moments, surtout dans ses débuts, mais également quelques zones bien fades, surtout celle de la Jamaïque en fin de jeu.


Vendu à sa sortie 12 euros sur Steam, Blue Estate correspond bien à l’aventure qu’il propose. On adore l’humour, les nombreuses références, les séquences loufoques et les quelques phases plus nerveuses mais on peste contre le manque de folie dans l’arsenal, la trop grande facilité du soft et la durée de vie trop courte.

RobinBeaugendre
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le 16 juin 2016

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Robin Masters

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