Je voulais tout d’abord commencer en prévenant que ce qui va suivre est assez subjectif et peut donc différer de l’avis général d’autres tests ou du votre.
J'ai donc choisi de vous parler de Call of Cthulhu développé par Cyanide studio, sorti sur PS4, PC et Xbox one en octobre 2018 ainsi que sur switch un an après. Nous incarnons un détective privé et ancien vétéran de guerre (détail qui n’aura aucun impact sur le déroulement de l’histoire) répondant au doux nom d’Edward Pierce.
Dès le début, on va devoir attribuer des points de compétences comme dans un jeu de rôle papier pour les connaisseurs. Petite explication pour les autres : le pourcentage va indiquer le taux de chance de la réussite d’une action dans le domaine en question. Si vous n’avez pas un certain pourcentage, certains choix d’action lors de dialogues seront alors bloqués. Chaque aptitude va avoir un symbole afin que vous sachiez ce qui va rentrer en compte dans le choix que vous allez faire, par exemple vous pourrez voir que le poing illustrera tout ce qui concerne la force.
Bien Souvent et malheureusement, un test raté n’aura pas un grand impact sur la suite de l’aventure. Cela se résumera en une ou deux informations que vous n'obtiendrez pas ayant pour conséquence de ne pas faire apparaître certaines actions quand un choix vous sera donné. Il arrivera cependant que l’une ou l’autre action ratée (*qui sont fort peu nombreuse*s) changeront légèrement la façon dont vous allez procéder pour poursuivre vos périples
Notre cher détective pourra courir, enfin si l’on peut appeler ça courir, vous vous rendrez compte qu’il ne sera jamais un fin athlète. Parfois, vous devrez vous éclairer pour y voir mieux. Vous disposerez dans un premier temps d’un briquet puis par la suite d’une lampe à huile à utiliser avec parcimonie car elle a une réserve (contrairement au Zippo, j’ai arrêté de chercher à comprendre) d’huile qu’il faudra recharger avec des stocks placés à certains endroits du jeu.
Mise à part des phases d’investigations, il y aura également quelques phases d’infiltration où il ne faudra absolument pas se faire repérer car le jeu ne pardonne pas, l’ennemis étant en meilleur forme physique que le pauvre Edward, vous rattrapera quasiment à chaque fois, provoquant un Game over. Pour vous aider à savoir si l’on vous repère, une icône virant de plus en plus au rouge accompagné d’un agréable et relaxant son strident au fur et à mesure que l’ennemi prend conscience de votre présence. Pendant ces niveaux, Edward pourra utiliser la fonction de se pencher au niveau des angles des murs pour vérifier si la voie est libre. Des armoires pourront également servir de cachette mais notre incroyable enquêteur semble souffrir de claustrophobie et on entendra qu’il panique. Personnellement je suis resté plus d’une minute afin de voir si à la longue cela avait des conséquences mais je n’ai rien vu de tell et l’ennemi ne paraît pas l’entendre s’affoler.
Vous aurez l’occasion d’incarner brièvement d’autres personnages mais cela, je vous laisse la surprise sur leur identité. Des énigmes viendront à vous mais sans jamais vraiment vous poser de problèmes vu leur facilité déconcertante.
Une dernière mécanique à aborder est celle des reconstitutions. Elles vont permettent à Pierce de déduire ce qu’il s’est passé. Je suis partagé avec ce concept. On peut voir où étaient disposés certains objets et quelles personnes étaient présentes dans la pièce au moment des faits. Je veux bien qu’avec certaines informations que l’on possède, il réussisse à deviner où et comment les protagonistes étaient placés mais dans certains lieux, je me demande comment il fait. Pour les objets qui ont été déplacés n’en parlons pas, aucune trace ne laisse transparaitre qu’ils aient été bougés.
Personnellement cela me sortait un peu de l’univers. Cela passe bien mieux vers la fin du jeu quand la folie et le mythe prend peu à peu prise sur Pierce (plus ou moins fort en fonction des différents choix que vous aurez fait).
Je vous entends dire : “mais c’est bien beau tout ça mais l’histoire là-dedans ?”. J’y viens mais afin de ne pas trop dévoiler l’intrigue, je serais bref. Comme vous le savez déjà nous incarnons Edward Pierce, détective privé dans les années 20, qui va être engagé par Stephen webster, père de la célèbre Sarah Hawkins qui aurait provoqué sa mort et celle de toute sa famille en causant un incendie dans leur manoir. Ce dernier désire qu’on enquête sur cette affaire afin de rétablir la vérité car il est sûr que les accusations contre sa fille sont fausses. Il a reçu un inquiétant tableau peint par Sarah peu de temps après l’annonce de son décès. Vous voilà donc mettre les voiles pour Darkwater, une lugubre île où votre investigation va tester la résistance de votre santé mentale en découvrant des choses bien mystiques et dangereuses
Les habitants de cette bourgade ont bien des secrets. Vous découvrirez aussi que les œuvres de Sarah Hawkins sont bien plus spéciales qu’on ne pourrait le croire. Vous devrez vous accrocher car la fin du scénario étant assez précipitée, la total compréhension ne sera pas simple pour tous dès la 1ère partie. On regrettera que les différents choix dans la partie ne soient pas plus impactants, ne donnant pas une vrai rejouabilité. Malgré des graphismes qui n’ont pas à rougir, on n’est pas dans les meilleurs qu’ils ne soient non plus. Ne manquerons-nous pas de finesse ? En comparaison avec Red Dead Redemption 2 sorti en même temps, voir The Evil Within 2, lui sorti 1 an plus tôt, fait mieux. Mais ne crachons pas trop dans la soupe. Les graphismes arrivent tout de même à nous immerger dans cet univers empreint de folies et d’angoisses tout en représentant de façon acceptable le monde de Lovecraft dans lequel nous plongeons directement à notre arrivée sur Darkwater avec cette épaisse aura verdâtre qui ne nous quitteras plus.
Cette immersion est aidée par l’ambiance sonore. Prenons par exemple les bruits de vieilles maisons additionnés de coups de tonnerres et leurs effets de lumières instaurant parfaitement un sentiment de malaise. La musique quant à elle participe également à ce climat mais se fait peut-être un peu trop souvent discrète et ne marquera sans doute pas nos esprits. On regrettera l’absence d’un doublage français même si celui-ci est d’assez bonne qualité. Cela aurait apporter un plus dans l’immersion pour les non bilingues, obligés de lire les soustitres.
ps: ne trouvant pas le moyen de mettre des images je vous met le lien vers la version courte avec images cliquer donc ici