La Guerre Froide, la confrontation des deux blocs, tout cela a inspiré bien des choses, autant au cinéma que dans la littérature, voyons comment s'en sort un peu la sphère vidéoludique.
Black Ops, développé par Treyarch et présenté comme celui qui marquerait l'entrée du studio dans le domaine des "Call Of Duty corrects", puisqu'ils avaient une certaine tendance à servir de bouche-trou entre deux épisodes Infinity Ward, vous place dans la peau de John Mason, meuwrines attaché à une table d'interrogation pour des raisons inconnues au joueur au début de sa partie. Au fil de cet interrogatoire, vous emprunterez donc, par flash-backs successifs, le chemin qui a mené le bougre jusqu'à sa position somme toute assez inconfortable.
Disons-le tout de suite, le scénario est loin d'avoir ne serait-ce qu'un soupçon d'originalité, mais est-ce vraiment étonnant de la part d'un COD? L'intérêt de la campagne solo de ces jeux a toujours résidé dans son rythme, et cet épisode nous livre un résultat assez mitigé, pour le coup: oui, il est rempli de séquences où vous traversez des champs de batailles, entourés d'explosions de toutes parts, le tout en arrosant joyeusement de vils communistes en voulant à votre vie, mais la plupart du temps, entre deux séquences de ce type, eh bien vous suivrez gentiment un coéquipier. Et pendant ces passages précis, on s'ennuie ferme, tout de même. Entre le syndrome "j'avance que si t'es à trois kilomètres devant moi", et les ennemis qui se jettent sous vos balles, les IA, alliée comme antagoniste, sont tout de même un peu à la ramasse. J'en veux pour exemple un niveau entièrement fait au shotgun, où les Viet-Congs ne pensaient pas qu'ils pouvaient se mettre à couvert, ça la fout mal tout de même quand on peut juste traverser le niveau style Rambo en ne se souciant de sa santé qu'une fois tous les deux kilomètres... Du coup la plupart de l'arsenal trouvé en cours de partie n'offre que peu d'intérêt, pourquoi perdre du temps à sniper quand on peut par exemple se contenter de foncer sur l'ennemi pour le dégommer d'une chevrotine dans le postérieur/une rafale de mitraillette dans le buffet?
A côté de ça, il faut reconnaitre au jeu qu'il offre tout de même, dans l'ensemble, une réalisation technique assez propre, même si relativement moyenne, qui rend la campagne supportable jusqu'à son dénouement, dans la plus pure tradition "Je suis le gentil, je dois tuer le méchant!".
Reste maintenant le multijoueurs, qui nous permet d'aller joyeusement se faire trouer la peau en ligne ou en écran splitté contre vos amis. Dans la grande lignée des épisodes précédents, au cours de vos matchs dans différents modes de match à mort, de domination, capture du drapeau, etc etc, vous engrangerez des points d'expériences qui vous permettront de monter de niveau et par la suite, de débloquer diverses armes/accessoires/capacités pour votre personnages, sans oublier les fameux Kill Streak, désormais indissociables de la série, qui vous octroient des bonus plus ou moins abusés si vous parvenez à atteindre certains paliers définis en terme de nombre de victimes d'affilé.
On pourra donc terminer en disant que ce Call Of Duty est comme tous ceux auquels j'ai pu m'essayer: ni excellent ni catastrophique, mais juste moyen et cachant sa misère derrière une mise en scène conseillée par l'oncle Bay, on fait une campagne qui se laisse voir mais ne nous laissera aucun souvenir impérissable parce que bon, il faut bien la faire au moins une fois, pour ensuite aller trainer ses guêtres sur le multi de temps en temps, histoire de faire une partie pour se détendre, même si dans ce domaine ma préférence personnelle va vers Halo. Un jeu à ne pas prendre plein tarif, plus prosaïquement, mieux vaut guetter un exemplaire d'occasion ou attendre que le prochain soit dans les bacs(ce qui est la cas maintenant, pour le coup), histoire de ne pas y balancer 70 euros, en somme.