Cette fois, le Lyoko-guerrier, c'est vous.

Après le dessin animé et la série, on s'attaque aux jeux, avec ce premier jeu Code Lyoko sorti le 22 juin 2007 sur Nintendo DS. Retour sur cette adaptation plutôt réussie !

Alors que le dessin animé en est à la préparation de sa troisième saison, Koch Media et DC Studios nous font parvenir ce Code Lyoko sur DS, adaptant ainsi les deux premières saisons du dessin animé.

Le fonctionnement est simple : comme dans le dessin animé (en tout cas dans la première saison), on a une attaque de XANA qui se traduira ici par une phase dans le monde réel, et la désactivation de la tour activée qui se traduira ici par un petit tour sur Lyoko.

Mais commençons par les phases de réel, la bonne surprise de ce jeu : s'il est facile d'imaginer comment adapter Lyoko, qui, dans le dessin animé, a déjà tout d'un jeu vidéo, on pouvait s'attendre à une adaptation assez pauvre des passages dans le monde réel. Que nenni ! Le monde réel a la surprise d'être terriblement bien adapté, on peut se balader dans la ville, le collège, l'usine, bref : tous les lieux du dessin animé sont là et bien à leur place.

Comprenons-nous : entre l'usine, le collège avec tous ses bâtiments (gymnase, dortoirs, administration, salles de classe, et le parc), la ville en elle-même, les égouts et la maison de Yumi, il est vraiment plaisant de voir que tout est fidèlement à sa place, bien modélisé, et entièrement explorable.

Un seul petit détail viendra entacher les phases de réel : la vitesse de déplacement des personnages. Curieusement, les déplacements sont lents lorsqu'on va vers le haut, le bas, ou vers les côtés. Mais dès qu'on se déplace en diagonale, on va bien plus vite ! On passera alors notre temps à optimiser nos trajets en faisant des déplacements en diagonales. Heureusement que les PNJs ne nous jugent pas.

Les phases dans Lyoko correspondent à ce à quoi on pouvait s'attendre : on se déplace avec notre personnage préféré (selon sa disponibilité dans les différents chapitres), et l'on progresse en éliminant les monstres bien connus du dessin animé. Des combats qui s'avèrent d'ailleurs bien plus difficiles qu'il n'y paraît ! Les monstres ne se contenteront pas d'un coup dans la face pour exploser : il faudra bien souvent batailler corps et âme pour s'en défaire, et les bonus de points de vie ne seront pas de trop.

Ces phases s'agrémentent de passages de plateforme, et il est bon de constater que tomber dans la mer numérique ne représente pas un game over : alors que cela représentait une virtualisation éternelle dans le dessin animé, donc quelque chose à éviter à tout prix, ici on perdra 25 points de vie, sur un total de 100 points de vie de base.

Il est dommage cependant de ne pas pouvoir switcher quand on veut entre les personnages : pour passer de l'un à l'autre, il faudra se rendre à un checkpoint. Les niveaux dans Lyoko étant agrémentés de passage que l'on ne peut passer qu'avec la compétence de l'un ou l'autre (le déplacement rapide d'Ulrich, la télékinésie de Yumi, la grimpée de murs d'Odd ou la lévitation d'Aelita), on se retrouvera parfois à devoir affronter un groupe de monstres avec tel personnage, ce qui peut devenir laborieux, notamment avec Yumi qui est particulièrement peu efficace en combat. Si l'intention de vouloir nous faire jouer chaque personnage équitablement est louable, on regrettera de ne tout simplement pas avoir le choix.

Pour terminer sur ces phases de virtuel, on notera aussi la présence de parcours en véhicules à partir du moment où l'on aborde la saison 2, ainsi que des piratages et désactivations de tour qui se traduiront par un petit puzzle game. Et si certains éléments ne sont pas exactement fidèles au dessin animé, il n'y a pas d'écart réellement impactant : tout est fait pour simplement desservir au mieux l'adaptation en jeu vidéo.

Ces phases de réel et de virtuel sont liées par de courtes cinématiques, extraites directement du dessin animé d'origine. Certains passages sont ainsi repris régulièrement, tels que les virtualisations dans les scanners, tandis que d'autres passages sont tirés directement de tel ou tel épisode du dessin animé : mention spéciale aux scènes de l'Ermitage et à la scène de fin de saison 2.

Enfin, la musique est un réel plaisir, puisque l'on retrouve le thème principal du dessin animé, ainsi que Break Away (l'ending à partir de la saison 2), ici dans une version sans paroles. Pour ce qui est des bruitages, ce sont tout simplement les mêmes que dans le dessin animé, et l'on retrouve les thèmes d'ambiance lors des attaques de XANA, des passages calmes dans le collège, et de la virtualisation dans les scanners. Le seul léger manque vient de l'absence de doublage : toute la narration est textuelle.

Fort d'une quinzaine de chapitres, le jeu vous occupera environ six heures, alternant habilement les passages entre réel et virtuel pour une narration qui s'avère, d'une manière assez surprenante, suffisante pour ces deux premières saisons abordées. On prend plaisir à évoluer dans cet univers entièrement explorable, à débloquer des combos pour nos Lyoko-guerriers, et à lutter contre XANA jusqu'à un boss de fin qui, s'il n'existe pas dans le dessin animé, tient la route et fait monter la tension petit à petit jusqu'à un final qui tient en haleine.