L'île du désespoir

Après être venu au bout du (parfois éreintant) Danganronpa 1, me voilà embarqué dans Danganronpa 2 : Goodbye Despair, sa suite directe. Ce jeu/visual-novel repart exactement (à quelques détails près) sur le même modèle que son prédécesseur, donc on retrouve logiquement les mêmes qualités, mais aussi les mêmes défauts.

C'est souvent brillant au niveau de l'écriture, le twist et les dialogues étant élevés ici au rang d'art. Mais, comme dans le 1, les mini-jeux des procès restent extrêmement crispants. Le système de jeu de manière générale instaure des longueurs qui deviennent (très) pesantes sur le long terme (il m'aura fallu 45h (!) selon mon compteur steam pour en voir le bout).

Les personnages, toujours à partir de clichés de la pop-culture japonaise, sont eux des modèles de développement et de caractérisation. Le récit et les enquêtes, jusque dans leurs détails, sont d'une cohérence, qui force le respect. Les interactions Monomi/Monokuma sont très souvent hilarantes. Et le contraste entre l'esthétique très sucrée/shônen et des rebondissements pour le moins glauques/sanglants fonctionne toujours aussi bien.

Bref, si vous êtes très portés sur la narration et ses enjeux, l'investissement en vaudra certainement la chandelle. On est en présence d'un visual-novel exceptionnel à ce niveau (avec une bonne couche meta), et je ne regrette en rien, pour ma part, le temps consacré et irai certainement m'investir dans les épisodes suivants. Pour les autres, par contre, la durée de vie et les mécaniques peuvent être un vrai frein.