le bge qui fait bobo

Important : Ma note fait vraiment aucun sens car mentalement c'est ?????? mais sur le plan technique et tout le reste je trouve que ce jeu reste un chef d'oeuvre, d'ou le 8

Lors de mon premier playthrough sur Prepare to Die vers 2014, j'ai détesté Dark Souls. Je lui trouvais rien de bien, je trouvais ce jeu con, sans intérêt, difficile pour rien… Mais j'étais juste bien trop immature pour y voir tout le bien et la sincérité de design que le jeu avait proposé. C'est des années plus tard que je me rendait compte a quel point le jeu avait apporté au média, a quel point chaque asset est méticuleusement placé a la quasi perfection, a quel point le world design était soigné (et nous a donné le seul vrai metroidvania 3d digne de ce nom à ce jour), a quel point le système de combat était riche…. Sens même avoir besoin d'y rejouer. Mais enfin suite au remaster, j'ai décidé de prendre ma revanche sur le jeu, maintenant avec assez de recul pour me refaire un avis dessus. Ça tourne mieux, mais ca fait tout de suite plus mal.

Lorsque je joue a Dark Souls je suis désorientée, craintive, défensive, et ait trop peur d'aller de l'avant. J'ai l'impression qu'a chaque essai, tentative et risque pris, je risque de foutre en l'air tout mon temps et mes forces mentales mises en œuvre. Un objet a quantité limitée ? Jamais j'utiliserai ca. Une arme qui me sort de ma zone de confort ? J'aurais trop peur de gâcher des ressources et du temps, alors que je suis si habituée a mon équipement d'habitude. Ce qui fait que je tombe dans une sorte de gouffre d'incompréhension, perdue entre le sentiment de ne pas savoir quoi faire, de démotivation, de déprime et de frustration. Ce qui fait que même lorsque je vois la barre de vie drainée a zéro lors de deuxième phase de Smaugh, et que la victoire m'appartient, après tant d'échecs, d'essais, j'ai l'impression de n'avoir rien accompli a part appuyer sur des boutons en plastique. Pourtant la progression était évidente, j'ai appris de mes erreurs et j'ai franchis un obstacle. Mais a force d'avoir essayé, tenté et retenter, la victoire me parait froide, injuste voir presque pas méritée. Comme si j'avais transformé les adversaires en chiffres que je voyais a l'écran, et que j'avais enfin trouvé l'inconnue qui apporte la solution au problème. Plutôt que paraitre héroïque et satisfaisante, ca finit par être un amas de données brut que j'ai appris par cœur une solution logique plutôt qu'avoir trouvé une façon de surmonter la difficulté.

Mais d'un côté se ressentis de “données” se ressens travers tout le jeu et fait partie intégrante de ses qualités ; entre la relation presque vulgaire et honnête que le jeu a par rapport au joueur. Entre les zones et combats très terre a terre, basés sur des frame date qu'on imagine et visionne a force de jouer, ainsi que le level design et sequence breaking placés volontairement a travers tout le jeu. On a l'impression de communiquer et comprendre directement les intentions des développeurs, et c'est quelque chose d'assez rare dans un jeu de cette envergure.

Force est d'admettre que Dark Souls est, malgré toute ses prouesses et ses réussites, le premier jeu qui réussit malgré tour a ne pas toucher mon cœur pourtant d”habitude si tolérant et indulgent. Dark Souls est un jeu sincère, qui fait tout ce qu'il veut a la perfection, mais s'éloigne bien trop de ma vision et de ma façon de voir le média. Je suis peut être simplement corrompue par ce sentiment et ce besoin que mon temps et mes forces investies dans une œuvre me reviennent de droit et devraient au moins m'apporter quelque chose, et ce jeu va dans le sens totalement contraire de cette philosophie. Mais je ne lui en veut pas, au final je m'en vaut plus a moi même, et je pense que c'est pour cela que Dark Souls est un jeu qui m'a marqué et laissé une tache si amère dans le cœur, au lieu du sentiment de satisfaction et réussite qui semble planer autour de tout ceux qui en ont tiré du bien. Ce jeu me rappelle probablement beaucoup de trop de mes défauts qui me paraissent encore plus évident lorsque je joue : tout comme dans la vraie vie je me pose trop de questions, j'ai peur du risque, je déteste gâcher mon temps, j'ai horreur de la répétition je ne suis pas patiente… ce qui rends mon expérience bien trop toxique, agressive et masochiste, voir presque hors jeu, malgré toute la bonne volonté que je m'y donne. Mais ca c'est pas la faute du jeu, je prends juste l'expérience honnête qu'est la réalité du jeu comme une attaque personnelle, alors qu'elle ne fait que me ramener a la dure réalité de ma propre vie. C'est un sentiment quand même assez puissant.

Rien que pour ca Dark Souls restera toujours un jeu mémorable. A la fois pour les meilleures, mais aussi les pires des raisons. Ils avaient raison, ce jeu n'est juste pas fait pour moi. Mais au moins, j'ai pu mieux me comprendre grâce a lui.

EDIT : la deuxieme partie du jeu est assez ouf, y a enormement de liberté (et pas mal de bullshit genre les catacombes/tombeau quand meme) et c'est vraiment du lourd

J'arrive a kiffer un peu plus le jeu, meme si y a toujours cette partie du jeu avec lequel je peut pas connecter malgré tout qui reste source de frustration, et que y a clairement des choses qui me turlupinent et m'empêchent d'avoir une bonne expérience.

C'est pas un jeu a négliger c'est sur