Application SensCritique : Une semaine après sa sortie, on fait le point ici.

Un an presque jour pour jour s'est écoulé, entre la sortie de Dark Souls et la mise à disposition de son extension sur consoles de salon. Un an presque jour pour jour s'est écoulé, depuis que j'ai achevé mon premier voyage sur les terres maudites de Lordran. Il ne m'a fallu qu'un prétexte pour y retourner, repartir de zéro et ériger une nouvelle goule au milieu de cet enfer silencieux.

Désormais, les wikis ont disséqué le jeu au point de n'y laisser poindre la plus mince once de mystère. La découverte est passée, le monde est prévisible et ses fondations restent inchangées, qu'importe le cycle, qu'importe les ajouts. C'est une bonne chose, l'expérience originale n'est pas dénaturée, et ceux ayant déjà parcouru le jeu à l'aveugle l'an passé pourront prendre un certain plaisir à explorer les possibilités qu'ils n'ont pas découvert d'eux-mêmes grâce à la communauté qui partage toutes ses informations sans avarice.

L'arrivée d'Artorias ne bouleverse pas l'équilibre du jeu, il relève même la barre en terme d'exigence. Sur les quatre nouveaux affrontements majeurs de l'extension, deux sont particulièrement corsés, les deux autres sont moins radicaux mais pas nécessairement simples (en tous cas, n'espérez pas en venir à bout au premier essai). Au tarif appliqué, cela parait toutefois un peu léger. Ensuite on découvre le nouveau système multijoueur (concentré en un seul et même lieu, fort heureusement), qui a tendance à nous sortir un peu de l'univers solitaire de la série, et on se dit que c'était une fausse bonne idée. Non décidément, ça n'était pas la peine d'en faire des caisses de cette extension...

...puis. Puis l'on découvre des choses cachées derrière des murs illusoires, des choses qui évoquent avec efficacité une certaine nostalgie. A un an d'intervalle, admettez que c'est tout de même fort ! Ces petits éléments de fan service, toujours appliqués au jeu avec une simplicité de mise en scène tout à fait hors du commun pour les jeux actuels de cette envergure qui tapent systématiquement dans l'outrance spectaculaire, trouvent écho dans le déroulement du jeu de base, au point de venir compléter la beauté radicale d'un affrontement à la mort d'une valeur poétique proprement intense, viscérale.

Je suis ému quand je joue à Dark Souls : Prepare to die Edition, presque autant que lorsque je jouais à Demon's Souls et définitivement plus que lorsque je jouais à Dark Souls premier du nom, et pour ça, je dis merci à From Software et à Hidetaka Miyazaki qui complètent, à mon sens, les choses de bien belle manière.
PekJB
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le 1 nov. 2012

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PekJB

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