Si vous avez appréciez le précédent il y a peu de chance que celui-ci vous déplaise. Si vous trouviez Human Revolution un peu trop mécanique et carré il n'y a pas de raison que celui-ci vous fasse changer d'avis. Les exécutions scriptées sont toujours là, le level design rarement "expérimental" et non cadré aussi, etc.
J'ai aimé mais il n'y a pas grand-chose de nouveau à en dire, alors oui la DA est moins remplie de filtres jaunâtres-orangés pour un rendu plus en nuance, et finalement plus agréable avec un travail architectural, décoratif, qui semble moins noyé dans une image sépia. Mais dans l'ensemble c'est dans la continuité du précédent, il porte globalement les mêmes (putain de) qualités de gameplay et de level design comme les mêmes réserves côté scénario. Car comme sont prédécesseur, l'histoire de Mankind Divided est loin d'atteindre la richesse thématique, la complexité et les ramifications de son géniteur. Pas que je sois un fan obtus aveuglé par l'original, je trouve que c'est un jeu qui a atrocement mal vieilli sur sa partie jeu justement ; mais sur ce point il reste encore loin devant.
Et finalement c'est ce qui m'amène à ma plus grosse réserve, bordel ça manque d'ampleur, avec les quêtes annexes le jeu se finit en une petite trentaine d'heure, comme les autres quoi. Mais dans ces heures on compte un hub, il est bien construit et exploite bien la plateforme mais c’est le seul ; un combat de boss, il est intéressant et tout mais…ben c’est le seul ; et des missions globalement localisées dans la même région du monde. Le tout sous un enrobage narratif où on t'introduit et distile tout au long du jeu les fameux illuminati, un mystérieux hacker à la tête d'une organisation dissidente, un grand projet sensé être au cœur débat sur l'humanité augmentée...et puis pouf, fini, on résout la crise du moment, on laisse les "enjeux majeur" en suspend et on se donne rendez-vous dans 4 ans.
C’est vraiment cool à jouer, le level design à défaut d’innover est solide, l’univers est toujours aussi bien documenté et passionnant, la DA a de l’identité…mais sans force narrative, difficile d'en retenir autre chose qu’une parenthèse.
Mais bon, heuresment le season pass réglementaire est sensé me faire regretter ces dernières lignes, hein.