Devil May Cry 5
7.4
Devil May Cry 5

Jeu de Capcom et Virtuos (2019PlayStation 4)

Devil May Cry est une licence de Beat Them All de chez Capcom, laissée en jachère depuis le clivant reboot développé par Ninja Theory, sorti en 2013. Malgré ses grandes qualités, ce dernier volet non-canonique n’aura pas réussi à rassasier les fans, restés depuis onze années orphelins d’un opus à l’ancienne qui prolongerait l’histoire des deux frères démoniaques. C’est désormais chose faite avec la sortie d’un cinquième épisode plaçant à nouveau l’ancien Dante sur sa chaise de chef d’orchestre, chargé de mettre ses deux sales gosses de comparses au diapason. On renquille donc une fois de plus avec le daron qui nous promet une virée en Enfer au petit goût de Paradis.


Dante dents


Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’après une décennie remisé au placard, ça commence plutôt mal pour notre chasseur de démons. La séquence d’introduction nous présente un Dante bien moins fringant qu’à son habitude, en position de faiblesse face à la puissance démesurée du Roi-Démon Urizen. Malgré l’arrivée providentielle de Nero, son neveu au bras en moins, et de V, personnage énigmatique, rien n’y fait, la défaite est inévitable et Dante se sacrifie pour sécuriser la fuite de ses acolytes. La ville de Red Grave est détruite par un arbre géant, les humains sont empalés sur d’énormes tentacules à épines, bref, c’est un peu la franche débâcle pour la petite troupe. Un mois plus tard, Nero, armé d’une prothèse de bras rutilante et de trois pleins barils de seum, retourne sur place pour le deuxième round.


The Devil’s Rejects


La grosse nouveauté de ce Devil May Cry 5, c’est la possibilité d’incarner trois personnages bien distincts, disposant chacun de leurs propres styles, équipements et compétences. Les trois larrons sont amenés à se croiser au cours de leurs pérégrinations dans les ruines de Red Grave, et on se retrouve donc à alterner les points de vues au fil des vingt missions qui constituent le jeu. On ouvre le bal en enfilant les bottes de Nero, toujours armé de son revolver à deux canons et de son épée motorisée, mais ayant troqué son bras démoniaque contre une prothèse mécanique depuis le précédent épisode. Affectueusement nommé le Devil Breaker, ce bras est le point d’orgue du gameplay de Nero, tant ce joujou est un véritable couteau suisse, capable de mille merveilles. Qu’il s’agisse de tirer un grappin sur un ennemi afin de l’attirer vers nous ou l’inverse suivant son poids, voire de le sacrifier pour se tirer d’une situation délicate, c’est dans ses cordes. Mais là où le Devil Breaker brille vraiment, c’est avec les diverses formes qu’il peut prendre. Nico, la partenaire et ingénieure attitrée de Nero va mettre la main à la pâte et fabriquer plusieurs autres modèles de bras, chacun disposant de ses propres capacités. Vous êtes plutôt branché Taser ? Alors Overture est fait pour vous. Une envie de spontanéité ? Faites de GROS câlins virils aux démons à coups de Buster Arm. Et n’oubliez pas, rien ne fait autant de bien qu’une patate de forrain bien placée avec Punch Line chargé à bloc. Au total, huit modèles différents (et quatre de mieux si vous avez jeté vos billets sur la version collector. Coup bas, Capcom, coup bas), à équiper en sets avant les missions viendront renforcer l’arsenal de Nero. A noter qu’il est impossible de changer de bras avant d’avoir détruit le précédent, que ce soit en subissant une attaque lors son utilisation ou en le sacrifiant soi-même. Le gameplay nerveux et agressif de Nero est vraiment très plaisant, mais rapidement, ce dernier passe le relai (temporairement) au nouveau venu et ses faux airs de Kylo Ren.


Retrouvez la critique complète sur le site ---> https://www.fwiw.fr/jeux-video/devil-may-cry-5/

TeamFwiw
8
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Créée

le 20 mars 2019

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