Dishonored
7.6
Dishonored

Jeu de Arkane Studios et Bethesda Softworks (2012PC)

J'ai joué à Dishonored, malheureusement sur PC, moi qui préfère la PS3... Malheureusement en VF aussi mais passons (enfin non parce qu'on y reviendra).
Le FPS était une nouveauté pour moi et j'avoue que j'ai bien aimé cette manière de jouer même si j'avais des appréhensions au début. Evidemment il y a les inconvénients comme le fait qu'on ait une vision moins globale de ce qui se passe autour de nous (notamment les ennemis qui arrivent derrière) mais l'immersion est meilleure.
Je me suis lancée dans ce jeu sans trop savoir de quoi ça parlait ou comment ça fonctionnait mais j'ai tout de suite accroché, malgré la présence d'un univers imaginaire et d'un scénario assez basique. Moi qui d'habitude n'aime pas ce genre de jeu où les développeurs créent tout un univers qui ne font délirer qu'eux-mêmes, j'ai trouvé qu'ici la transition entre la réalité et celle du jeu était bien faite. On se retrouve en effet dans un monde qui n'est pas si différent du nôtre, même si les éléments ne sont pas pareils on retrouve le même système et on comprend vite sans être perdu. Même l'apparition de la magie ne m'a pas déroutée et m'a semblé cohérente et facile à intégrer.
J'ai beaucoup aimé la liberté accordée par le jeu, quoi qu'en disent certaines critiques. Je n'ai joué qu'une fois pour l'instant mais je sais que je suis passée à côté de pas mal de choses et que j'aurais pu employer plein d'autres méthodes pour chaque choix que j'ai fait. On est loin de la "liberté" promise par Quantic Dream, cette fois ce sont pour la plupart du temps nos actions et notre instinct de joueur qui déterminent la tournure du jeu. La première fois que je m'en suis vraiment rendue compte, c'était au cours de la première vraie mission, celle de Campbell. J'arrive dans la ville, je vois des gardes, je me dirige donc vers la droite pour me cacher derrière un mur. Je vois alors une femme jeter des ordures par son balcon, je décide donc d'aller la voir, elle descend, je la suis, et je découvre donc la fameuse Mamie Chiffons qui me demande de m'occuper des gens qui frappent à sa porte. Après plusieurs tentatives infructueuses (on y reviendra) je décide de passer par le balcon pour attaquer sans être vu, c'est un échec donc je fuis tandis que les visiteurs ainsi qu'un homme qui passait par là me courent après. En faisant n'importe quoi avec le Clignement, persuadée que je vais de toute façon mourir, j'arrive finalement dans un appartement délabré. En continuant j'arrive au second portail foudroyant... Et me rends donc compte que j'ai pu passer le premier simplement en le contournant ! C'est ce genre d'actions qui m'ont vraiment fait apprécier le jeu.
En allant également contre certaines critiques, j'ai trouvé que les missions étaient variées et chacune apportait quelque chose par rapport aux autres. Les lieux, les objectifs, l'ambiance et les choix à adopter différaient à chaque fois. J'ai particulièrement aimé la mission avec la fête des Boyle, avec quasiment peu de combat-infiltration (oui j'aime pas quand il faut combattre des ennemis, me demandez pas pourquoi je joue aux jeux vidéos), mais beaucoup d'astuce et d'amusement. De plus les missions s'enchaînaient bien et l'action était rapide par rapport à beaucoup de jeux. Je m'attendais à ce que la mission finale soit de délivrer Emily et que tout le reste soit des missions de "remplissage" où on nous demande des trucs HS et qu'à chaque fois les personnages se rendent compte qu'en fait ils étaient sur une mauvaise piste et qu'il faut chercher ailleurs... Alors qu'ici chaque niveau est utile. J'ai d'ailleurs apprécié le fait que certaines missions soient indiquées et d'autres non, en fonction de ce que le personnage sait réellement.
Revenons à notre histoire de PC d'ailleurs. Les combats, ce n'était même pas la peine d'y penser, je n'avais pas trois mains pour devoir à la fois diriger, orienter et utiliser les armes. J'avais donc bien du mal d'autant plus que les combats sont réalistes : à trois contre un, très difficile de s'en sortir. Puis qu'est-ce que vous voulez faire contre des gars qui crachent du feu... A ce propos j'ai souvent trouvé que l'IA était plutôt intelligente, d'autant plus que j'ai joué en normal. Les gardes ne faisaient pas toujours les mêmes actions donc c'était difficile de savoir comment faire son coup. Quand un garde fait une ronde dans un couloir à la porte fermée, il n'entre pas, mais quand elle est ouverte, il va jeter un coup d'oeil et gare si vous y avez mis un corps... A un moment j'étais caché sous une table et un des gardes a eu l'idée de regarder comme par hasard... Sans parler des invités à la fête des Boyle, certains ne sont pas à l'aise à l'idée que vous écoutiez leur conversation.
Parlons quand même de points négatifs...
La liberté c'est bien mais... Trop de liberté tue la liberté. Je trouve pourtant ça génial qu'on ait plein d'armes et de pouvoirs à disposition, le choix entre infiltrer ou y aller en bourrin (vous aurez compris que même si j'avais voulu, j'aurais eu du mal avec cette dernière méthode), plein de chemins à chaque fois, mais on a justement trop de choix. C'est peut-être personnel parce que parmi toutes les critiques que j'ai lues personne n'a eu ce problème mais je n'ai utilisé que très peu de ce que j'avais. Au niveau des armes, j'utilisais majoritairement l'épée bien sûr, l'arbalète normale et anesthésiante, et au niveau des pouvoirs le Clignement et la Vision des Ténèbres (et les pouvoirs "automatiques" comme la Jouvence). Et c'est tout. Je n'ai jamais utilisé le carreau incendiaire ou la grenade, ainsi que la Nuée vorace ou le Pli temporel. Sûrement par souci d'économie parce que ces ressources n'étaient pas illimitées, mais aussi car le jeu ne m'a jamais clairement montré comment les utiliser. Non pas que j'avais besoin qu'on me dise quelque chose pour le faire mais j'aurais aimé des sortes de tutos comme on en a pour le Clignement au début, sinon comment savoir comment les pouvoirs s'utilisent ? On peut tester mais ça gaspillerait de la mana et risquerait de nous faire repérer à un moment inopportun. Du coup j'ai utilisé les mêmes méthodes tout au long du jeu, j'ai donc poursuivi tranquillement en infiltration et avec un taux de chaos faible mais j'ai quand même cette frustration de n'avoir pas pu utiliser tout ce que j'avais. Le jeu incite pourtant souvent à être créatif et en voyant les conseils et des vidéos, on se rend compte de tout ce qu'on peut faire. Pour une première partie, mon but était davantage d'accomplir les missions rapidement, d'aller droit au but sans se faire repérer par les ennemis, même si parfois j'aurais bien aimé visiter certains endroits où il y avait sûrement des choses intéressantes à faire.
D'accord le scénario est plutôt basique, prévisible et les personnages ne sont pas attachants (à part Mamie Chiffons parce que voilà), mais l'expérience ne m'a pas déplu. L'idée de la peste qui a envahi la ville était intéressante mais j'ai trouvé que cette idée n'était pas poussée au bout, du moins qu'il manquait quelque chose. D'accord il y a la peste, et ensuite ? On dirait que c'est juste là pour nous rajouter une difficulté avec les rats, les pestiférés, et d'accord, peut-être pour donner une certaine ambiance, mais après ? On dirait que c'est juste un supplément au scénario (même si c'en est le point de départ) et c'est un problème qu'on ne cherche jamais à résoudre. Alors peut-être qu'après qu'Emily regagne son trône j'attendais des missions pour stopper la maladie en effet... Pour moi le jeu était trop court mais aucun jeu auquel je joue ne paraît assez long de toute façon. C'est pourtant avec étonnement que j'ai vu des tonnes de joueurs disant que la durée de vie du jeu était de 10h avec un niveau difficile, en allant dans tous les recoins etc. Je n'ai peut-être pas un niveau de malade mais je n'ai jamais été complètement bloquée, en niveau normal j'ai mis environ 3h par niveau donc une vingtaine voire trentaine d'heures au total... Donc j'aimerais bien voir comment vous avez fait.
Au final je ferai une seconde partie prochainement, à voir si je réussirai à y aller en "bourrin".

Créée

le 9 juil. 2015

Critique lue 411 fois

Oriane

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