Redonnez-moi du fanservice. Plus de plumes, de roses et de kalachnikov...
Dissidia ne ment pas sur la marchandise : tu veux du perso de FF ? En voilà. Un gros paquet.
Je n'ai pas joué au premier Dissidia (et en fait c'est peut-être pas plus mal vu que Duodecim n'est ni plus ni moins qu'un gros add-on). J'ai donc démarré le jeu avec le mode histoire sur Lightning de FFXIII. N'ayant pas encore pu jouer au dit opus faute de matos, elle ne peut à ce jour que m'indifférer. Mais si, de manière générale, le fanservice est bien équilibré dans Dissidia - au contraire d'un Kingdom Hearts - les "oh mon Dieu Lightning tu es tellement merveilleuse j'aimerais être comme toi" pendant que la dame se tient dans un coin et fait la gueule, m'ont très vite gavée. Heureusement, cet aspect reste assez limité et ne gâche pas l'ensemble. J'ai été agréablement surprise que Sephiroth et Cloud n'aient pas été plus mis en avant que les autres personnages... parce que admettez qu'on commence à avoir l'habitude.
Le mode histoire de Duodecim - et même celui du Dissidia original - est pas forcément super palpitant côté scénario, mais honnêtement on s'en fout, on est là pour voir des persos de FF se foutre sur la gueule. Le scénario ne pouvait dès lors qu'être prétexte. Chaque personnage a droit à son propre chapitre et les deux histoires (je n'ai pas encore fait le dernier cycle) seront conclues par un chapitre où fort heureusement, on peut choisir son équipe (j'ai tué tout le monde avec Squall du VIII).
Le gameplay est pas forcément évident à prendre en main, mais il a l'intelligence - au moins dans le principe - de ne pas encourager le spam d'attaques comme un débile puisque vous devez alterner les attaques de "Bravery" et celle des "HP". Plus votre Bravery est haute, plus vos attaques HP seront puissantes - vous pourrez même "briser" votre adversaire et récupérer de la Bravery bonus. Donc il faut prendre son temps et ne pas spammer les attaques HP comme un bourrin.
Cela étant dit ce système a ses limites puisqu'en définitive, je me retrouve à spammer ma touche rond, pour alterner de temps en temps avec carré.
Vous pourrez compléter votre personnage avec des invocations - qui interviennent en combat selon une condition précise - et l'assistance d'un autre personnage.
Le jeu porte aussi son lot de frustrations : ces conneries de combats en mort subite, par exemple, qui sont UNIQUEMENT basés sur la chance et qui donnent envie de jeter sa pauvre PSP d'occaz toute neuve contre le mur. Ou bien les attaques en mode "TACTACTACTACTAC" lancées par une touche (pas une combinaison réussie de coups hein, UNE touche) contre lesquelles vous ne pouvez rien, à part subir. Cloud of Darkness, je pense à toi, bisous (et va brûler en Enfer).
Après, l'aspect positif du jeu, c'est effectivement le fanservice. Chaque FF a droit à son instant de gloire (même si bon sang est-ce que Terra - TERRA BRANDFORD BON SANG - avait besoin d'être protégée par un petit chieur comme l'Onion Knight ?!). Vous pourrez (re)découvrir ces psychopathes ambulants qui vous servent de héros en version doublée et animée pour votre plus grand plaisir. Leur conflit est un peu simplifié, évidemment, mais les clins d’œil qui leur sont associés sont mignons et sympas (Firion qui dit "Je veux recouvrir le monde de roses sauvages mais je pas trop pourquoi" ou Squall qui fait "Euh je crois que j'ai promis à une fille de la retrouver", pour n'en citer que deux).
Vous aurez aussi droit à une version remasterisée des musiques des vieux FF, toutes de qualité variable, mais admettez que les thèmes de combat de FF6 en jettent encore plus que dans le jeu original... Et puis, vous pourrez vous battre dans le coeur de la planète, le château d'Ultimecia, le Prima Vista...
Le fanservice est sympa, même si c'est du Final Fantasy et donc que c'est aussi touchant que ridicule et hilarant. Je pense très, très fort à Squall et son cri de game over en anglais, complètement fendard. Ou les discours sur le pouvoir de l'amitié qu'on a vus cent mille fois.
Vous aimez Final Fantasy ? Vous n'avez rien contre l'aspect ridicule et niais de ces merveilles venues du Japon ? Vous n'avez rien contre le fait de devoir maîtriser un gameplay pas forcément évident au premier abord ? Alors oui, jouez à Dissidia.
L'essentiel, c'est quand même qu'on a enfin pu entendre Kefka rigoler autrement qu'en 16 bits. Et rien que pour ça, ça vaut le coup.