Un jeu où gagner une partie ne doit rien au hasard.

FTL : Faster Than Light est impitoyable. Armé d'un vaisseau relativement médiocre et d'une "information capitale" pour "sauver la Fédération des Rebelles", il faut essayer de survivre dans un univers peu hospitalier jusqu'au siège de la Fédération, échapper à l'impitoyable poursuite de la Rébellion, tout en affrontant régulièrement de féroces ennemis.

L'une des mécaniques essentielles du jeu est que la sauvegarde ne sert qu'à conserver ses progrès au cours de la partie ; toute destruction du vaisseau ou décès de l'intégralité de l'équipage force le joueur à recommencer le jeu depuis le début. Cela n'est pas aussi cruel que ça en a l'air, car parcourir le jeu avec succès prend une à deux heures tout au plus et parce que perdre est la plupart du temps le signe que quelque chose manquait cruellement au vaisseau pour continuer.

Tout l'intérêt et le sel de FTL, c'est de tirer le meilleur parti possible de chaque situation, d'analyser avec la plus grande rigueur et à tout moment cette dernière et de prendre en conséquence les décisions qui s'imposent. Pour cela, le jeu présente une multitude de possibilités et de stratégies dans un cadre toutefois suffisamment restreint et limité pour ne pas noyer le joueur sous les possibilités.

Il y a plusieurs types d'armes, chacune avec ses forces et faiblesses ; il y a plusieurs moyens de se défendre ; et, outre les armes, il est aussi possible de défaire l'ennemi en allant carrément à l'abordage avec son propre équipage. Au fil des parties et du jeu, de multiples vaisseaux sont débloqués, chacun avec ses caractéristiques de départ poussant le joueur dans une direction ou l'autre.
Pour chaque vaisseau, le défi est de trouver la bonne combinaison d'améliorations et d'achats pour survivre aux premiers secteurs. Ensuite, le problème est le même pour tout le monde : trouver assez de moyens de se défendre et une puissance de feu suffisante pour détruire le dernier obstacle, le redoutable boss final, combat épique en trois actes.

Au final, jouer à FTL, c'est comme jouer à un jeu de société ou un match de sport : une partie est plus ou moins bien réussie selon la concentration et l'attention que l'on y a porté et il y a même un grand examen final pour savoir si toutes les leçons ont été bien apprises. Certains esprits naïfs et facilement impressionnables peuvent toujours croire en un Générateur de Nombres Aléatoires qui tirerait les ficelles du Destin d'une partie, mais ils se trompent, le destin d'une partie dépend presque entièrement de leur maitrise du jeu et c'est bien ce qui fait tout son intérêt.